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En Moldavie, selon des résultats partiels, le « oui » à l’adhésion à l’Union européenne a prévalu

Dans le même temps, le candidat de 52 ans est arrivé premier au premier tour de l’élection présidentielle avec près de 42% des voix. Le 3 novembre, il affrontera Alexandr Stoianoglo, un ancien procureur de 57 ans soutenu par les socialistes pro-russes, qui a fait mieux que prévu avec environ 26% des voix.

Un second tour difficile nous attend

Maia Sandu, qui a tourné le dos à Moscou après l’invasion de l’Ukraine voisine et porté la candidature de son pays à Bruxelles, avait convoqué ce référendum pour valider sa stratégie. Et déterminer le « destin » de cette ancienne république soviétique de 2,6 millions d’habitants.
Mais son pari a échoué.

Car même si au final le « oui » l’emporte de peu, ce résultat, sans remettre en cause les négociations d’adhésion avec les Vingt-Sept, « affaiblit d’une certaine manière l’image pro-européenne de la population et du leadership de Maia Sandu ». “, commente le politologue français Il Florent Parmentier, spécialiste de la région, pour l’AFP.

Première femme à occuper les plus hautes fonctions en 2020, cette ancienne économiste de la Banque mondiale à la réputation d’incorruptible est devenue en quatre ans une personnalité européenne de premier plan.

Dans un contexte géopolitique compliqué, avec une Ukraine en guerre et une Géorgie accusée d’autoritarisme pro-russe, la Moldavie a donné de l’espoir à Bruxelles, souligne l’expert.

Cependant, après ce revers, la victoire de Mme Sandu au second tour est loin d’être assurée.

Stoianoglo peut compter sur les réserves de voix de nombreux petits candidats “et le terrible piège de +Tout le monde contre Sandu+” risque de se refermer sur elle, selon l’analyste.

Durant la campagne électorale, cet homme au regard sévère a appelé au « rétablissement de la justice » face à un pouvoir prêt, selon l’opposition, à violer les droits et a appelé à une politique étrangère « équilibrée », de l’UE à la Russie. .

Corruption et désinformation

Tout au long de la journée, des Moldaves ont répondu présents, notamment ceux de la région séparatiste de Transnistrie, qui accueille une garnison de soldats russes.

“Je suis venue donner ma voix pour la prospérité, la paix et le bien-être de notre pays”, a déclaré Olga Cernega, une économiste de 60 ans, interrogée par l’AFP à Chisinau.

D’autres, comme ce juriste d’une soixantaine d’années qui voulait seulement donner son prénom, Ghenadie, s’inquiétaient de la tournure « occidentale » de la situation.

La Moldavie, en perte d’identité, juge que le gouvernement actuel “a aggravé la situation”, alors qu’une partie de la population est appauvrie par une inflation record.

Sur fond d’opérations de corruption et de désinformation, la police a procédé ces derniers mois à 350 perquisitions et à des centaines d’arrestations de suspects accusés de vouloir perturber le processus électoral au nom de Moscou.

Un système massif d’achat de voix a été révélé, ciblant jusqu’à un quart des électeurs attendus aux urnes dans un pays de 2,6 millions d’habitants.

Selon le groupe de réflexion WatchDog, la Russie a dépensé environ cent millions de dollars pour influencer le vote.

Avec, à la manœuvre, l’oligarque Ilan Shor, réfugié à Moscou après une condamnation pour fraude. Sur les réseaux sociaux, il a plaisanté sur le “départ” de Maia Sandu et son “échec regrettable”.

 
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