Imaginez un vélo électrique urbain ultra-léger, au design soigné et d’une autonomie de 100 km pour moins de 1 500 euros. Imaginez maintenant un vélo cargo électrique tout aussi attractif, proposé aux alentours de 2 000 euros. Cette entreprise n’est pas l’œuvre de Decathlon mais de Fiido, une marque chinoise qui commence sérieusement à inquiéter les géants du secteur.
Fondée en 2017, Fiido a pris le temps de conquérir le marché européen. Pour rivaliser avec les références du marché, elle utilise des ingrédients qui ont fait leurs preuves parmi les entreprises chinoises d’autres secteurs : de l’innovation et des prix très attractifs, quitte à réduire les marges.
Une success story née de l’innovation
En étudiant l’histoire du Fiido, on se rend compte que cette stratégie n’est pas surprenante. L’histoire de Fiido commence avec son fondateur, Keven, un ingénieur expérimenté avec dix ans d’expérience dans l’industrie… mobile. En 2016, Keven, un cycliste passionné, a remarqué la croissance de la demande de vélos électriques. Mais il constate aussi que ces derniers sont souvent coûteux et que l’intégration de modules mécaniques, électriques et intelligents reste rudimentaire. Fort de ses connaissances en ingénierie et de sa passion pour le cyclisme, il a décidé de créer Fiido avec un objectif simple : rendre les vélos électriques innovants plus accessibles au grand public.
Dès le début, Fiido se démarque par sa volonté de bousculer les codes du secteur. La marque investit massivement en recherche et développement, avec une équipe dédiée de 15 personnes et un budget en constante augmentation, atteignant 3 millions de dollars d’investissements cumulés. Une fortune pour une jeune start-up.
Cette stratégie s’avère rapidement payante : en quelques années, Fiido a déposé plus de 60 brevets innovation et lance sur le marché des modèles qui font immédiatement sensation.
La marque connaît son premier succès commercial avec le Fiido D11, un vélo électrique au design élégant qui se distingue par sa batterie intégrée à la tige de selle. Cette innovation, appréciée des utilisateurs, améliore non seulement l’esthétique du vélo mais le rend également plus pratique. Le D11 a connu un tel succès qu’il a permis à Fiido de le faire récolter plus d’un million de dollars grâce à une campagne de financement participatif. Ce succès marque le début de la reconnaissance internationale de Fiido.
Une gamme diversifiée pour tous les usages
Au fil des années, Fiido a élargi sa gamme pour répondre aux différents besoins des cyclistes urbains et des amateurs de mobilité douce. La marque propose désormais une large gamme de vélos électriques, allant des modèles pliants compacts aux VTT électriques en passant par les vélos cargo.
Parmi les modèles phares de la marque on peut citer le Fiido X, véritable concentré de technologie. Ce vélo électrique, qui a a remporté le prestigieux IF Design Award en 2021Il se distingue par son cadre monobloc en alliage de magnésium, sa batterie sans fil et son système avancé de capteur de couple. Ces innovations lui ont permis de récolter 1,5 million de dollars lors de sa campagne de financement participatif. Encore un succès.
Pour les utilisateurs à la recherche d’un vélo électrique polyvalent et résistant, Fiido propose le modèle T1. Conçu pour les longs trajets, le T1 est doté d’un puissant moteur de 750 W et d’une batterie de 960 Wh qui offre une autonomie impressionnante de 150 km. Ses pneus larges et sa capacité de charge de 200 kg en font un choix idéal pour les routards.
La marque s’adresse évidemment aux cyclistes urbains, principaux acheteurs de vélos électriques. Les modèles C21 et C22, au design proche des vélos classiques, intègrent des technologies de pointe comme un capteur de couple pour une assistance au pédalage fluide, un moteur silencieux et un écran couleur IPS. Un package complet et personnalisable avec de nombreux accessoires.
Une stratégie tarifaire agressive
Si Fiido s’est fait un nom grâce à ses innovations techniques, Surtout, il a trouvé son public grâce à une politique tarifaire très agressive. Sur un marché où les vélos électriques de marques établies affichent souvent des prix supérieurs à 2 000 euros, Fiido propose des modèles tout aussi efficaces à des prix nettement inférieurs, souvent inférieurs à 1 000 euros. Par exemple, le concurrent direct d’un Angell Bike (vendu à partir de 3 000 euros) est proposé à 1 000 euros par Fiido.
Comment la marque propose-t-elle une alternative aussi abordable ? Tout d’abord, F.iido bénéficie de coûts de production optimisés grâce à sa présence en Chine. L’entreprise dispose d’une surface de production de 15 000 m² et emploie plus de 200 personnes, ce qui lui permet de réaliser d’importantes économies d’échelle. De plus, Fiido a choisi un modèle de distribution basé en grande partie sur la vente en ligne, ce qui réduit les coûts liés aux intermédiaires.
Surtout, l’entreprise est certainement moins attentive aux marges. En acceptant de les réduire au minimum, il parvient à pénétrer un marché déjà très concurrentiel. Ce positionnement prix est très susceptible d’être revu à la hausse dans les années à venir, comme cela a été observé dans d’autres secteurs. Qui aurait imaginé qu’un jour Xiaomi vendrait des smartphones au prix d’un iPhone ?
Si vous recherchez un vélo électrique innovant et abordable, Fiido est une marque qui pourrait faire votre bonheur. Pour l’instant…
- Créée en 2017, la marque chinoise de vélos électriques Fiido commence à se faire connaître sur le marché français
- Sa stratégie repose sur l’innovation et un positionnement prix très agressif
- Fiido vend également ses produits exclusivement en ligne, ce qui réduit les coûts
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