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“On apprend et il faut garder beaucoup de positif de ce match”

Stéphane Eberlin (Caen BC coach): « J’ai vu beaucoup de bonnes choses. On savait qu’il fallait les bousculer, c’est le top 6 et il est plein de joueurs expérimentés. On a eu un début difficile, puis on s’est arrêté. Pour moi, on a raté le coche un peu avant la pause. On a des situations pour les mettre plus loin et on n’est qu’à +6 au retour des vestiaires.

Nous avons manqué de discipline en attaque sur la fin du match, en n’amenant pas le ballon là où il fallait, donc en prenant de mauvais tirs et donc en n’obtenant pas la réussite espérée. En face, Green frappe de gros coups. Mais je suis fier des joueurs. On a perdu Marc-Eddy (Norelia) d’entrée (douleur au mollet), Malela (Mutuale) était nettement fragilisée (hanche). C’était un vrai test, c’était important de voir comment on réagissait après Blois et on a joué à égalité avec Antibes.

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Il y a des séquences où on est à +10, on annonce des motifs qui ne sont pas exécutés et on se retrouve à prendre des snacks. Être discipliné pendant quarante minutes n’est pas facile, il faut l’apprendre. En N1, vous n’en avez presque pas besoin. En Pro B, il le faut car des joueurs comme Green ou Eito vous font payer. Nous n’avons pas réussi à maintenir la discipline nécessaire en attaque, alors qu’Antibes n’a jamais paniqué, même en étant mené de deux points.

Mais je me souviens d’une soirée très positive : on sait qu’on peut jouer tout le monde à la maison. J’ai vu mieux de Radshad (Davis) aujourd’hui. Kentan (Facey) ? J’ai dit qu’il était au septième ciel contre Poitiers, c’est un joueur qui a l’habitude de marquer 10-12 points de moyenne depuis le début de sa carrière. On a parfois eu du mal à rentrer le ballon, il a aussi beaucoup joué en position 4 à cause de la blessure de Marc-Eddy (Norelia).

On apprend, c’est la Pro B. Il faut garder beaucoup de positif de ce match. On peut être déçu car on sent qu’on n’est pas loin. Mais on croise une autre catégorie de joueurs. Antoine (Eito), je l’ai connu quand on faisait le All Star Game, j’ai eu la chance d’être assistant. Eito et Green sont de niveau Pro A. De notre côté, après la prestation à Blois, il y a beaucoup de bonnes choses à retenir. On va aller à Saint-Chamond, ce n’est pas facile, et la réception de Nantes sera un match à 4 points. »

Antoine Rojewski (arrière de Caen BC) : « Nous avons manqué de cohérence et de lucidité. Nous avons beaucoup donné en défense, trouvé des solutions en attaque au deuxième et troisième quart-temps. On a trouvé beaucoup moins de solutions en attaque en fin de match.

A nous d’être plus lucides sur les objectifs de la rencontre. Quand on est à la maison, avec le public, quand on court et qu’on défend, on est capable de monter de belles séries. On a pris une gifle à Blois, il fallait réagir chez nous. Je pense que nous l’avons fait, mais seulement sur les trois quarts. C’est une grande équipe, avec trois joueurs, on savait qu’il fallait être dur avec les hommes. Nous avons peut-être commis trop d’erreurs. »

JD Jackson (entraîneur d’Antibes) : « A domicile, contre Roanne, on a vécu le scénario de ce soir, en commençant fort avant de laisser l’adversaire prendre le dessus dès l’ouverture du banc. On a fait une deuxième mi-temps très assidue, avec des ajustements et des rotations plutôt gagnantes. Si on fait trois ou quatre lancers supplémentaires, on peut gagner par dix points, un peu plus tranquillement. Mais nous avons bien géré la fin de match en perdant très peu de ballons, les mettant en grande difficulté avec notre défense qui a contesté presque tous les tirs.

Nous savions que nous allions affronter une équipe qui ne lâche rien à domicile, souvent surmotivée par son public. Ce n’est jamais facile à gérer. Nous sommes sur une bonne série (désormais quatre victoires de suite), les joueurs comprennent de mieux en mieux leur rôle. Le plus important c’est de se sentir une âme dans une équipe et cela prend du temps. Que les gars soient unis, se battent ensemble, c’est plus important que toute autre chose.

Le vert (22 points) est une de nos armes importantes, on peut jouer « petit » avec lui. Il était juste en feu, on l’a bien nourri, Antoine (Eito) a bien travaillé pour lui. Si nous nous sommes retrouvés menés de dix points (37-27 après la pause), c’est de notre faute : nous savons que nous avons une bonne équipe devant qui demande ça. Ils ont commencé à courir, leur rythme offensif a été impressionnant au deuxième quart-temps. Nous sommes revenus avant la pause, c’était le principal. En tout cas, nous sommes tous bluffés par la qualité de l’accueil et de cette salle à Caen. »

Antoine Eito (dirigeant d’Antibes) : « Ils pensaient que c’était trop petit ici, quand ils ont construit cette pièce ! On s’attendait à cette ambiance. Caen est une équipe qui reste atypique en Pro B : ils espèrent obtenir le maintien assez rapidement et jouer en milieu de tableau, et ça sera toujours super dur de jouer à domicile pour plein de raisons. Je suis très heureux de cette victoire. Tout le monde n’a pas été comme prévu, mais nous avons gagné en défendant.

Le basket est un sport de séries, Caen a pris confiance à un moment donné. Nous avons été méchants face à nos frustrations, envers nous-mêmes et envers les arbitres. Dans ce type de pièce, où l’ambiance peut vite monter, j’utilise parfois certaines choses. Comme faire la remise en jeu très rapidement après un panier encaissé, pour éviter que la salle ne suive trop. Les gens à qui je donnais des places étaient sur les marches (rires) ! Il y a tout à faire ici. S’ils suivent rapidement. »

 
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