Recevant mercredi 16 octobre au Vatican une délégation de la Société italienne de chirurgie, le pape a exhorté ses hôtes à « être des gardiens de la vie ». François les a remerciés pour tout ce qu’ils accomplissent, “même avec tant de sacrifices”, tout en les encourageant à “se consacrer avec passion à l’humanité souffrante, dont nous faisons tous partie”.
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
A l’occasion du 126ème congrès national de la Société Italienne de Chirurgie, intitulé « L’avenir du chirurgien – le chirurgien du futur », qui se tient à Rome, le Saint-Père a reçu en audience, au Vatican, les membres de la Société Italienne de Chirurgie. “Qui parle d’avenir, parle d’espoir, de projet, d’engagement», leur a d’abord dit François, soulignant dans son discours combien «votre travail est précieux pour l’homme, qui est une créature belle et fragile, une créature affamée de vie et d’avenir et en même temps si vulnérable« . C’est pourquoi il a conseillé : «il est important que votre style soit toujours humain et professionnel, celui de quelqu’un qui prend soin de ceux qui souffrent, pour que vous les preniez avant tout à cœur, en alliant compétence et éthique dans toutes vos interventions, en fonction de la culture santé, qui est un service à la personne dans sa globalité».
« Pensez à l’avenir du chirurgien à partir d’une culture de dévotion envers le frère, surtout s’il est pauvre et marginalisé. C’est toujours l’homme qui vit et meurt, qui souffre et meurt guéri, et pas seulement ses organes ou ses tissus. »
« Vous avez entre vos mains le corps de l’homme, créé à l’image de Dieu »
Dans le monde d’aujourd’hui oùla chirurgie utilise de nombreuses nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle», le Pape estime que «Il est bon de ne jamais oublier que rien ne peut se faire sans la « main » du chirurgien. La chirurgie signifiea rappelé l’évêque de Rome, «travail effectué à la main », « opération manuelle »« . Et c’est de cela qu’il s’agit, il l’a précisé : «pour soigner, le chirurgien doit blesser, couper. Alors, lorsque vous avez entre vos mains le corps de l’homme, créé à l’image de Dieu, agissez en « artisans de la santé »., traiter les autres avec le même soin que vous aimeriez que les autres vous accordent».
A ces professionnels chirurgicaux, le Pape a continué de prodiguer des conseils dans son discours. Il les a de nouveau invités à «réfléchissez aux actions que, en tant que professionnels, vous mettrez en pratique, ensemble, en équipe avec vos coopérateurs», les exhortant également à ne pas avoir peur de promouvoir la formation humaine, scientifique, technologique et psychologique auprès des jeunes : «c’est de là que viendront les meilleures caractéristiques des futurs chirurgiens».
«Votre travail et votre mission seront toujours très importants : je vous invite donc à être les gardiens de la vie de ceux qui souffrent – les gardiens de la vie de ceux qui souffrent« . Et même lorsqu’une personne ne peut pas être guérie, a déclaré le Pape, elle peut toujours être soignée.
« Que personne ne soit jamais considéré ou amené à se sentir comme un déchet »
Jésus, docteur des âmes et des corps
Avant de prendre congé de ces invités, le pape François leur a proposé «une icône qui peut inspirer l’avenir de votre profession : l’icône de Jésus, docteur des âmes et des corps» – c’est-à-dire de l’homme tout entier – raconté dans la parabole du Bon Samaritain (cf. Lc 10, 30-37). Cette parabole révèle que celui qui se soucie, voit et s’arrête sans se presser : il a de la compassion pour ceux qu’il rencontre, s’approche d’eux et panse leurs blessures. Le Souverain Pontife leur a ainsi recommandé à la compassion, à la proximité et à la sollicitude. “C’est ainsi que tout bon médecin devient le voisin de son patient.».
«Chers amis, merci pour tout ce que vous faites, même avec tant de sacrifices. Je vous encourage à vous consacrer avec passion à l’humanité souffrante, dont nous faisons tous partie. Que Marie, santé des malades, accompagne votre service, vous réconfortant dans le travail et la recherche. Je bénis chacun de vous, vos familles et tous les agents de santé qui collaborent avec votre Société», a conclu le Pape, leur demandant de prier également pour lui.
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