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l’extrême droite prend une commune, Ecolo expulsé des mairies, le MR fait une percée, le PS résiste et remporte un siège de maire

Il n’y a donc pas de vague azurée, mais un reflux. A Bruxelles, DéFI prend un sacré coup et perd un de ses derniers bastions. A Schaerbeek, la Liste du Bourgmestre, conduite par le parti Amarante et le ministre sortant Bernard Clerfayt, n’arrive qu’à la quatrième place, loin derrière le PS de Hasan Koyuncu. Les centristes conservent les maires d’Auderghem et de Woluwe-Saint-Lambert.

En région bruxelloise : Challenge rayé de la carte, Fouad Ahidar réussit son pari, Ecolo pourrait perdre ses trois bourgmestres

Que ce soit en Wallonie ou à Bruxelles, les écologistes sont victimes d’un vent anti-Eco très puissant. Les Verts ont été évincés de plusieurs majorités par une mobilisation politique qui visait d’abord à les expulser avant de présenter un programme. Cette mobilisation a été en partie alimentée directement par le MR et le PS. Résultat ? Jean-Michel Javaux a perdu Amay, Julie Chantry a perdu Ottiginies-Louvain-la-Neuve. A Bruxelles, Watermael-Boitsfort et Forest ont été placées sous le drapeau bleu.

Ils étaient plutôt calmes et ils avaient raison. En Wallonie, les socialistes ont conservé leurs grandes villes : Liège, Mons, Charleroi, Seraing, Herstal, Binche, La Louvière, Ath Tournai. “La vague bleue s’est écrasée contre le mur rouge”s’est réjoui le président Paul Magnette. Dans la capitale, ils restent également les premiers à Bruxelles-Ville, Molenbeek, Saint-Gilles, Evere, Koekelberg. Et ils prennent la mairie de Schaerbeek.

A Bruxelles, le PS a retrouvé de l’élan lors de ces élections. En plus de remporter un siège de maire à Schaerbeek, les socialistes progressent dans le sud de la capitale (Uccle, Watermael-Boitsfort, Auderghem), historiquement plutôt remporté par les libéraux. Mais ils perdent du terrain dans le nord de Bruxelles, où le MR, le PTB et la Team Fouad Ahidar perdent de nombreuses voix.

Le MR continue d’être porté par un vent très favorable. Après leur victoire électorale du 9 juin, les libéraux progressent notablement à Bruxelles et arrivent premiers dans deux nouvelles communes : Forest et Anderlecht. A Ixelles, le MR pourrait occuper le siège de bourgmestre.

Mais les libéraux francophones n’ont pas réussi à percer de manière aussi spectaculaire que celle du 9 juin. Pas à 30 % comme la dernière fois.

Communales 2024 : le PS maintient sa position à Charleroi mais MR et Engagés remontent

Quant aux Engagés, ils ont gagné les maires à Florenville, Clavier et Lobbes et ils ont progressé dans les grandes villes comme Liège, Charleroi, La Louvière et Tournai.

« Le CD&V reste le plus grand parti local de Flandre »a accueilli le président Sammy Mahdi. Historiquement, les Démocrates-Chrétiens flamands ont toujours eu un ancrage local très fort dans les petites villes et communes. Sans prendre les devants dans les grandes villes, cette présence leur permet de donner une teinte orangée à la région flamande.

« Le CD&V a toujours été le parti des communes, très fort au niveau local, même si son influence a diminué aux niveaux fédéral et régional. Elle a réussi à conserver de nombreux bastions locaux. Ce n’est donc pas une mauvaise journée pour le CD&V qui compte encore de nombreux maires localement très populaires »analyse Dave Sinardet, politologue (VUB).

En Flandre, dans toutes les grandes villes, les bourgmestres sortants ont pu conserver leur siège. Bart De Wever reste le maître d’Anvers et savoure sa victoire avec cette phrase mémorable « Roma victrix ! » (« Les Roms ont gagné »).

Du jamais vu : l’extrême droite remporte les élections avec la majorité absolue à Ninove

L’Open VLD est moins écrasé que prévu. « Dans plus de 70 villes et communes, la liste la plus importante est une liste libérale »a accueilli la présidente Eva De Bleeker. Les titulaires les plus remarquables sont Gwendolyn Rutten (Aarschot), Alexander De Croo (Brakel) et Mathias De Clerq (Gand).

Le point culminant de cette campagne pour le nord du pays est l’arrivée, pour la première fois, de l’extrême droite au pouvoir local. Avec sa liste Forza Ninove (Vlaams Belang), Guy D’Haselaer remporte 18 sièges sur 35 à Ninove et obtient donc la majorité absolue. Il n’y a donc, à ce stade, aucune rupture du cordon sanitaire puisqu’aucun parti ne collabore avec lui. Et globalement, le VB a perdu des points : celui qui était premier dans de nombreuses communes en juin ne l’est plus du tout cette fois-ci.

 
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