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l’économie marocaine entre résilience et vulnérabilité

L’économie marocaine, malgré des signaux encourageants comme la baisse du taux d’inflation, navigue en eaux troubles. Même si des indicateurs positifs émergent, notamment une certaine stabilisation des prix, les économistes mettent en garde contre des risques persistants qui pourraient mettre en péril cette accalmie, notamment à la lumière des défis géopolitiques et régionaux qui pèsent sur l’économie nationale.

Récemment, Bank Al-Maghrib a rapporté que «même si l’inflation a connu une certaine accalmie, il est prématuré de conclure que les risques inflationnistes ont été surmontés.». Selon le portail spécialisé «Iktissadkom», les experts soulignent que « l’économie marocaine reste vulnérable aux fluctuations économiques mondiales». En effet, la complexité et la volatilité de ces fluctuations pourraient entraîner une hausse de l’inflation à tout moment, surtout compte tenu des tensions géopolitiques actuelles.

Cité par la même Source, Ali Rhanbouri, président du Centre de prospective économique, a souligné que le maintien du taux d’intérêt principal à 2,75% reflète une stratégie prudente et réfléchie de Bank Al-Maghrib depuis le début de la crise inflationniste. ” Cette gestion a toujours été marquée par une certaine retenue et prudence.», a-t-il déclaré. Cela indique que la banque centrale privilégie une approche progressive de la politique monétaire, choisissant d’augmenter les taux d’intérêt de 0,5 % lorsque cela est nécessaire, tout en évitant des ajustements brusques qui pourraient déstabiliser l’économie.

Des signes d’amélioration cependant…

Les prévisions pour les deux prochaines années suggèrent une stabilité de l’inflation sous-jacente autour de 2 %, ce qui représente une amélioration notable par rapport aux sommets atteints en 2022 et 2023, lorsque les taux d’inflation s’élevaient respectivement à 6 000 000 000. 6% et 6,1%. Cette baisse est principalement attribuée à la baisse des prix des produits alimentaires aux prix volatils, qui jouent un rôle crucial dans la formation des prix au Maroc. Toutefois, cette accalmie pourrait rapidement se heurter à des facteurs extérieurs défavorables.

La guerre russo-ukrainienne, par exemple, continue de perturber les chaînes d’approvisionnement mondiales et d’avoir un impact sur les prix des matières premières, notamment du pétrole. Ces facteurs externes, combinés aux tensions géopolitiques au Moyen-Orient, créent un environnement économique incertain qui pourrait avoir des répercussions directes sur l’économie nationale.

Un autre facteur inquiétant est l’impact des conditions climatiques sur l’agriculture marocaine, colonne vertébrale du PIB national. Les années récurrentes de sécheresse ont déjà commencé à peser lourdement sur la production agricole. Les prévisions indiquent une baisse alarmante de la production céréalière, passant de 55 millions de quintaux en 2023 à moins de 33 millions en 2024. Cela souligne la vulnérabilité du secteur agricole, qui représente une part importante de l’économie marocaine et constitue une Source de revenus essentielle pour de nombreuses personnes. agriculteurs.

En conséquence, Bank Al-Maghrib a été contrainte de revoir à la baisse ses prévisions de croissance économique, les ajustant de 3,7% à 2,8%. Cette étude illustre la nécessité pour les décideurs politiques de mettre en œuvre des stratégies économiques robustes et adaptatives pour relever ces défis.

Vers une politique économique durable

Selon les spécialistes, il est crucial que le Maroc adopte une approche proactive face aux fluctuations économiques mondiales. La mise en œuvre de mesures de résilience économique et de diversification des secteurs d’activité pourrait contribuer à réduire la dépendance de l’économie nationale aux facteurs externes. Cela pourrait inclure une augmentation des investissements dans les énergies renouvelables, l’amélioration des infrastructures agricoles pour faire face aux défis climatiques et la promotion de l’innovation et de la technologie dans divers secteurs.

Les experts conviennent qu’une collaboration étroite entre le gouvernement, le secteur privé et les institutions financières sera essentielle pour traverser cette période d’incertitude. Le maintien d’une politique monétaire prudente, combiné à des initiatives visant à renforcer la résilience économique, sera essentiel pour protéger l’économie marocaine et garantir sa pérennité face aux défis futurs.

 
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