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Le Prix Bayeux des correspondants de guerre dévoile son palmarès – Image

Le journaliste palestinien Rami Abou Jamous a remporté trois trophées, dans la presse écrite, à la télévision et le prix Ouest-France Jean Marin, une première en 31 éditions du prix Bayeux. Il a remporté un prix de la presse écrite et le Prix Ouest-France pour le « Journal de Gaza », récit quotidien de son quotidien de déplacé à Rafah après avoir dû quitter son domicile dans la ville de Gaza face aux l’avancée de l’armée. Israélien. M. Abou Jamous remporte le prix « télévision grand format » pour « Gaza, fuyez l’enfer » avec BFMTV. Dans une vidéo tournée sous une tente dans un camp de réfugiés de l’enclave où il vit et appelle « sa villa », Rami Abou Jamous a remercié le prix Bayeux d’avoir prouvé qu’on pouvait être « Palestinien et journaliste ». Il a dédié son prix à tous ses collègues tués par l’armée israélienne à Gaza. Mahmud Hams, de l’Agence France-Presse, a été récompensé pour l’ensemble de sa couverture à Gaza. L’une des photos gagnantes montre une femme criant de chagrin après une frappe israélienne alors qu’elle cherchait des victimes dans les décombres d’un immeuble à Khan Younes, dans le sud de la bande de Gaza, le 17 octobre 2023. Rejointe sur scène par une partie de l’Agence France- Équipe de presse à Gaza, désormais basée en dehors de l’enclave, M. Hams a dédié “cette victoire à tous les journalistes qui couvrent courageusement et honnêtement la guerre à Gaza”, prédominant lors de cette édition du Prix Bayeux. “Je suis également très heureux de remporter ce prix pour la troisième fois, je veux dire à mes collègues de Gaza que notre message est bien reçu : le monde entier regarde Gaza à travers nos objectifs”, a ajouté le photographe. “Ce prix est un hommage mérité au travail absolument remarquable réalisé par Mahmud dans des circonstances inimaginables”, a salué Phil Chetwynd, directeur de l’information à l’Agence France-Presse, sur X (ex-Twitter).

Dans la catégorie radio, Andrew Harding a gagné avec « Sara’s Story », une enquête internationale visant à retrouver les passeurs qui avaient lancé un bateau pneumatique dans lequel Sara, une petite Irakienne de 7 ans, est morte en tentant de traverser la Manche avec sa famille. pour échapper au renvoi dans leur pays. “Nous sommes obsédés par les migrants en Angleterre avec le populisme, j’ai essayé de montrer ce qui pousse ces gens à prendre de tels risques”, a expliqué M. Harding, “nous avons trouvé et confronté le passeur du bateau de Sara mais nous ne sommes pas la police.” Le Gazaoui Mohamed Abou Safia a remporté le prix de la télévision avec son collègue d’ITV News John Irvine, pour le reportage « The White Flag », sur un Palestinien abattu dans la bande de Gaza alors qu’il marchait dans la rue avec un drapeau blanc pour aller retrouver des membres de sa famille. . Le conflit ukrainien a également trouvé sa place au palmarès avec le prix du public décerné au photographe Kostiantyn Liberov Libkos pour « La guerre en Ukraine. Douleur, désespoir et espoir ». France 2 et BFMTV ont également été récompensées pour leurs reportages en Ukraine. La journaliste anglo-américaine Clarissa Ward, de la chaîne de télévision CNN, a déclaré avoir ressenti “un véritable privilège d’être présidente du jury” à l’ouverture de la soirée de remise des prix. Seule journaliste à avoir réussi à entrer dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, elle a eu « du mal à choisir les gagnants », tous les nominés l’ont rendue « très fière d’être journaliste ». Le photographe gazaoui Saher Alghorra, indépendant pour Associated Press et Zuma Press, joint par appel vidéo car il vit toujours à Gaza, a reçu le prix du jeune photoreporter. Un hommage a été rendu au secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) Christophe Deloire décédé en juin 2024.

 
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