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Prix ​​du gaz, contre-budget RN… La série Budget 2025 continue, avant même son examen

Il était particulièrement attendu. Jeudi 10 octobre, le gouvernement a enfin présenté le projet de loi de finances, c’est-à-dire le Budget pour 2025, ainsi que celui de la Sécurité sociale (PLFSS). Un budget “de rigueur” pour la France nécessaire aux yeux du Premier ministre Michel Barnier, afin de réaliser 60 milliards d’euros d’économies l’année prochaine. Mais elle est jugée durement par les syndicats de fonctionnaires (avec des suppressions d’emplois publics) et les collectivités, voire qualifiées de « cure d’austérité » de la gauche.

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Faut-il aborder la fiscalité du gaz ?

Au sein même du gouvernement, des désaccords apparaissent déjà autour de ce Budget. Parce qu’il faut encore trouver cinq milliards d’euros «des économies supplémentaires qui seront présentées par le biais d’amendements» lors de l’examen du projet de loi au Parlement, a indiqué vendredi le ministre des Comptes publics Laurent Saint-Martin.

Alors que le texte prévoit déjà de revoir la fiscalité de l’électricité, Laurent Saint-Martin, a indiqué samedi 12 octobre sur TF1 qu’il était « pas favorable » à une augmentation des taxes sur le gaz. Elle s’inscrit cependant bien dans le spectre de la ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, via amendements. « Ce travail se déroulera au niveau des parlementaires », son bureau a précisé vendredi soir. « La copie présentée par le gouvernement prévoit que l’ensemble de ces amendements à la fiscalité verte (billets d’avion et énergies fossiles, NDLR) représentent un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. »

Pour Agnès Pannier-Runacher, il faut “travailler sur des niches [fiscales] brunes ». C’est pour cette raison que l’augmentation du malus automobile, mais aussi la suppression du taux réduit de TVA de 5,5% sur l’installation de chaudières à gaz, figurent déjà dans le Budget présenté jeudi. Cette dernière mesure devrait rapporter 200 millions d’euros à la France, mais aussi la mettre « conforme au droit de l’Union européenne »insiste le gouvernement.

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Un planning serré dès mercredi prochain

Les débats sont donc intenses au sein du gouvernement, même s’ils n’ont pas encore débuté au Parlement. Mais le calendrier va s’accélérer : la commission des finances de l’Assemblée nationale examinera les textes à partir de mercredi prochain.

Le même jour, le Rassemblement national présentera son « contre-budget », annoncé ce samedi le franceinfo le député frontiste Thomas Ménage. A ses yeux, « des lignes rouges très claires » Des progrès ont été réalisés, avec la taxe sur l’électricité, la réduction du remboursement des consultations médicales, mais aussi la potentielle augmentation des taxes sur le gaz. Reste à savoir où le parti trouvera des économies.

Ces textes seront ensuite étudiés par l’ensemble de la Chambre à partir du 21 octobre, avant d’être renvoyés au Sénat le 25 novembre. Sans compter le recours à l’article 49-3 qui pourrait intervenir entre-temps par Michel Barnier pour faire adopter les budgets sans vote. .

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Le Premier ministre sous la pression des marchés

Le Premier ministre reste sous pression, car vendredi soir, l’agence de notation Fitch a maintenu la note « AA- » de la France, l’équivalent d’un 17/20 (soit un 17 sur une échelle de 20 niveaux), mais en la combinant avec un « perspectives négatives ». Cela signifie qu’elle envisage de dégrader cette note à l’avenir. Là « Forte fragmentation politique » et le poste “minorité” du gouvernement empêchera, à ses yeux, ce dernier de tenir ses promesses de réduire le déficit public français à 5% du PIB à partir de 2025 puis en dessous de 3% en 2029.

Après Fitch, ce sera à l’agence de notation Moody’s le 25 octobre puis à S&P Global le 29 novembre de livrer leur diagnostic de l’économie française. “Si les décisions des agences de notation sont largement commentées, on constate que leurs notations ont peu d’impact sur les taux d’emprunt, c’est-à-dire sur les choix des investisseurs”» relativise Sylvain Bersinger, chef économiste chez Asterès.

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Il n’en reste pas moins que l’Agence France Trésor a présenté jeudi 10 octobre le programme d’emprunt de la France à l’horizon 2025. Il s’élève à trois cents milliards d’euros : un nouveau record qui va alourdir la dette de la France.

 
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