News Day FR

ce que proposent les partis pour modifier le projet du gouvernement

Les débats sur le projet de budget 2025 débuteront le 21 octobre 2024 à l’Assemblée nationale, dans un contexte de réductions massives des dépenses pour rembourser la dette française de 3 200 milliards d’euros. Les deux textes budgétaires, le Projet de loi de finances (PLF) et le Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), doivent se succéder à l’Assemblée avant l’échéance du 31 décembre.

Sur quoi les oppositions vont-elles tenter d’influencer ? Si certains partis ont déjà tracé leurs lignes rouges, voici leurs principales propositions pour réduire les dépenses publiques.

Lire aussi : VRAI/FAUX. La France est-elle au bord de l’effondrement avec sa dette de 3 200 milliards ?

La gauche veut faire payer les plus riches et les entreprises

Le Nouveau Front Populaire (NFP) propose 10 premières mesures pour éviter “l’effondrement du service public” ce qui résulterait selon lui du budget présenté par Michel Barnier. Une réduction des dépenses que la coalition de gauche estime à 49 milliards d’euros.

L’essentiel des économies viendrait de la contribution des plus riches : selon le PFN, la création d’un ISF à volet climat, et la réforme de l’Exit tax (lorsqu’un contribuable français transfère son domicile fiscal à l’étranger) permettraient à elles seules pour économiser 15 milliards d’euros.

A ces mesures s’ajoutent un impôt exceptionnel sur les bénéfices et les superdividendes (5 milliards d’euros), un impôt sur les transactions financières (2 milliards d’euros) et un impôt sur les « successions en or » (7 milliards d’euros). ).

La coalition de gauche propose également la suppression de « niches et dispositifs inefficaces » : la fin des exonérations patronales au-delà de deux Smic et le recentrage du Crédit Impôt Recherche, soutien fiscal aux entreprises qui investissent dans la recherche et le développement. Elle veut enfin mettre fin aux privilèges du transport aérien (1,5 milliard d’euros).

D’autres propositions émanant directement des partis qui composent le PFN seront également présentées, précisées, sur Franceinfo, le vice-président socialiste de la commission des Finances, Philippe Brun.

Suivez notre direct dédié aux réactions au budget du gouvernement Barnier, ce vendredi 11 octobre

A droite, les Républicains misent sur la fin de la réforme du « Welfare » et de l’immigration.

Le 2 octobre, Laurent Wauquiez, patron des députés Les Républicains, a proposé sa propre version du budget 2024 pour « mettre fin au désordre budgétaire ». Un plan qui permettrait 50 milliards d’euros d’économies.

Trois axes majeurs sont évoqués. La première consiste, pour 13 milliards d’euros d’économies, à alléger la charge administrative : en réduisant « le nombre et le coût des opérateurs et agences étatiques », en décentralisant vers les autorités locales, « débureaucratiser » services publics.

Le deuxième axe évoqué par Laurent Wauquiez consiste en « arrêter l’assistanat » (11,5 milliards d’euros d’économies) : il propose la création d’une allocation sociale unique (7 milliards d’euros), une réforme de l’assurance chômage (2 milliards d’euros) et une réforme des arrêts de travail couplés pour un meilleur accompagnement des travailleurs (2,5 milliards d’euros).

Le dernier axe d’économies, pour la droite, repose sur un meilleur contrôle de l’immigration : la réforme de l’aide médicale de l’Etat (0,5 milliard d’euros), un délai de carence pour obtenir l’aide sociale (2 milliards), renforcer les contrôles des minorités sur les mineurs qui venir en France sans leurs parents (1 milliard d’euros économisés).

Les macronistes réclament l’application de la réforme du chômage

Jeudi 10 octobre, Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée (EPR), a critiqué le projet de budget du gouvernement. Lors d’une conférence de presse, il a refusé le principe de l’augmentation des impôts des entreprises et le gel annoncé des retraites. « Une autre voie est possible que celle d’augmentations d’impôts trop massives qui créeraient du chômage », a critiqué Gabriel Attal.

Il propose notamment à son successeur de reprendre la réforme de l’assurance chômage préparée lorsqu’il était à Matignon (4 milliards d’euros). “Elle est prête, il y a un décret, il suffit de le signer” dit le chef des députés.

Le parti présidentiel propose, pour réduire le déficit public, un ” effort “ collectivités locales, estimé à 8 milliards d’euros, rapporte PCL . Et proposé un jour d’attente supplémentaire en cas d’arrêt de travail, dans le cadre d’un projet visant à « maîtrise des dépenses sociales », estimée à 3 milliards d’euros d’économies.

Sur la fonction publique, Gabriel Attal a également appelé à garantir que les fonctionnaires « vraiment toutes les 35 heures et pas moins. […] Cela rapporterait un milliard d’euros pour mettre tout le monde aux 35 heures par semaine.» a expliqué l’ancien Premier ministre.

Le RN veut faire des économies sur la fraude sociale et l’Union européenne

“Voter le budget n’est pas possible”, a affirmé le député RN du Nord Sébastien Chenu à la veille de la présentation du budget par le Premier ministre, regrettant le « mauvais signaux » envoyé par Michel Barnier. Le Rassemblement National a tracé ses lignes rouges : “Ce sont celles qui consistent à demander des efforts supplémentaires aux Français, qui travaillent ou qui ont travaillé, pour payer les dégâts de la politique économique menée depuis des années”, commented Sébastien Chenu.

Dans un programme économique dévoilé en septembre et repris par Libérationils proposent de réduire la contribution de la France à l’Union européenne (deux ou trois milliards économisés). “Nous voulons des économies sur la fraude à la carte vitale, sur l’immigration”, a ajouté Sébastien Chenu mercredi. Deux postes d’économies estimés par le RN à 16 milliards d’euros.

Les ministres ont réitéré qu’ils étaient ouverts au dialogue avec le Parlement pour amender le PLF et le PLFSS lors des débats. Avec cependant “une seule ligne rouge”, a insisté le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin : que l’effort atteigne 60 milliards d’euros en 2025. Tout en n’interdisant pas le recours au 49.3, c’est-à-dire l’adoption sans vote des deux textes.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :