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que prévoit le projet de loi du gouvernement ?

3… mais un « recalibrage » des aides écologiques

En revanche, des réductions importantes sont envisagées sur plusieurs enveloppes. Dans les « moindres dépenses » répertoriées par le document pour économiser ces fameux 60 milliards, on trouve trois lignes concernant la transition écologique, compilées sous la rubrique d’un « recalibrage des aides écologiques », pour des réductions atteignant au total 1,9 milliard d’euros. Pour rappel, en février, l’ancien gouvernement avait déjà procédé à des coupes budgétaires, qui s’élevaient, côté écologique, à 1,4 milliard d’euros.

4 Voitures électriques, Fonds Vert et MaPrimeRénov’

La réduction la plus importante concernerait celle allouée au dispositif d’aide à la rénovation énergétique des logements, MaPrimeRénov’, à hauteur d’un milliard d’euros, qui serait ramenée à 2,5 milliards.

500 millions d’euros de moins sont prévus pour les primes à l’achat de véhicules électriques (un milliard au total), puisque le coût de ces derniers « diminue et leur part dans les ventes augmente de manière dynamique, réduisant ainsi le besoin de subventions », justifie le gouvernement. . Mais ces dispositifs « financeront en priorité les ménages les plus modestes ».

Enfin, l’enveloppe dédiée au Fonds vert, aide aux collectivités locales, déjà réduite en février, diminuerait encore de 400 millions d’euros. Par ailleurs, « ses décaissements augmentent en 2025 au fur et à mesure de la réalisation des projets d’investissement, à 1,1 milliard », explique également le document, qui table, pour 2025, sur « un niveau d’engagement de 1 milliard d’euros ». Contre 2,5 milliards en 2024 donc.

Par ailleurs, les crédits dédiés à l’eau et à la biodiversité sont également réduits, de 578 millions d’euros à 441 millions d’euros, rapporte également l’AFP. Et « le soutien à la planification écologique dans le secteur agricole et forestier est maintenu », même si aucun montant n’est avancé. Selon Les Échos, elle a augmenté de 1,3 milliard l’an dernier.

5 Recettes : un « verdissement » de la fiscalité

Par ailleurs, le gouvernement envisage, en matière de transition écologique, des augmentations de recettes au nom d’une « fiscalité verte », à hauteur de 1,8 milliard d’euros pour les entreprises et 3,5 milliards pour les particuliers, dont trois milliards rien qu’avec une « augmentation de l’énergie ». droits d’accises ». Il s’agit d’adapter “les taux d’accises normaux hors bouclier tarifaire, afin de garantir au consommateur une réduction de 9% du taux réglementé de vente en 2025 à partir du 1er février”, indique le texte. Le montant de cette taxe, qui dépassera son montant d’avant la crise énergétique, sera fixé par décret en février, selon Bercy.

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Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin. (Photo EPA-EFE/Teresa Suarez)

6 Chaudières à gaz et véhicules thermiques

Parmi les autres sources de revenus figurent 200 millions d’euros provenant de la « mise en conformité de la TVA sur les chaudières à gaz ». Comprenez : ils sont exclus du champ de la TVA réduite à 5,5 % ou 10 % et seront désormais imposés au taux plein de 20 %.

Le malus à l’achat de voitures neuves polluantes serait alourdi, et toucherait quasiment tous les véhicules essence et diesel. Le seuil du barème du malus CO2 « sera abaissé de 5 g/CO2/km en 2025, puis de 7 g/CO2/km en 2026 et 2027 », explique le projet de loi, et celui du malus de masse « sera également abaissé ». , à partir de 2026, de 1 600 à 1 500 kg. Un « renforcement progressif » qui « incitera les consommateurs à choisir des véhicules moins polluants », affirme-t-il. Même si, comme vu précédemment, les primes à l’achat de véhicules électriques baissent. Et « le bénéfice de la réduction dont bénéficient aujourd’hui tous les véhicules hybrides non rechargeables sera limité aux seuls véhicules économes en énergie ». Toutes ces mesures « devraient produire 300 millions d’euros de recettes dès 2026 ». Sans compter 300 millions d’euros supplémentaires concernant la « réduction de l’avantage en nature pour les véhicules thermiques ».

Enfin, 1,5 milliard de recettes sont envisagées via des « mesures avenantes », notamment concernant « les billets d’avion et les énergies fossiles », une augmentation de la taxe sur les premiers étant prévue, Les Echos évoquant un milliard de recettes.

Économiser sur la transition écologique, c’est démontrer une vision à court terme

7 Quelles réactions à ces morceaux ?

Pour Morgane Piederrière, chargée de plaidoyer pour Nature Environnement, même si elle souligne certaines « mesures qui vont dans le bon sens » (malus écologique, taxe sur les billets d’avion, etc.), « faire des économies sur la transition écologique, c’est « montrer une vision à court terme. Et de souligner : « Baisser MaPrimeRénov’, qui permet pourtant d’économiser les coûts énergétiques, les émissions de gaz à effet de serre et qui crée des emplois, n’a aucun sens ». “Le gouvernement confirme des milliards de coupes budgétaires pour la transition écologique, ce qui ne fera qu’accroître l’ampleur des inondations, des canicules et des incendies qui coûteront bien plus cher aux Français”, tempête Anne Bringault, directrice des programmes du Réseau Action Climat, coalition dont fait partie le WWF. , Greenpeace et les Amis de la Terre.

Avant même la publication du budget, Jean-Charles Colas-Roy, président de Coénove (secteur gaz), a dénoncé, pour les chaudières à gaz, « une surtaxe contre-productive, risquée et injustifiée, notamment pour les ménages les plus modestes ».

 
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