(Nouveau Gabon) – D’ici 2025, le Gabon vise une production pétrolière de 11,1 millions de tonnes, selon le projet de loi de finances pour l’année prochaine, validé en septembre dernier par le gouvernement et soumis au Parlement pour adoption. Cela représente une légère baisse de 2,1% par rapport à la production attendue à fin 2024, qui est de 11,6 millions de tonnes. Les raisons de cette baisse n’ont pas été communiquées par le gouvernement. Mais en plus de cette baisse, le Gabon pourrait également faire face à une baisse de 5,1% du prix du baril de pétrole. Ce produit pourrait se vendre à 75,0 USD en 2025, contre 79,0 USD le baril dans la loi de finances 2024.
Cette sous-performance attendue de la production correspond aux projections faites par l’Etat gabonais sur les deux prochaines années. Cela devrait également avoir un impact sur les revenus pétroliers, qui devraient chuter de 35 % d’ici 2026.
Une contre-performance annoncée qui met en lumière les efforts de diversification de l’économie, initiés lors de la première phase de mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), lancé en 2009, dans le but de libérer l’économie gabonaise de sa dépendance au pétrole. Viennent ensuite le Plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise et le Plan National de Développement pour la Transition (PNDT). En effet, depuis plusieurs années, le Gabon s’est engagé à réduire la part du pétrole dans son produit intérieur brut (PIB), qui est de l’ordre de 50 %. Cela passe par la diversification de l’économie du pays. Au cours des prochaines années, cette diversification va s’intensifier notamment avec le développement de la filière bois, l’organisation de l’exploitation minière artisanale, l’exploitation du fer de Baniaka et du gisement de Belinga, ainsi que l’industrialisation de la filière thonière, selon le PNDT. .
Le Gabon envisage également, dans les années à venir, de prendre le contrôle de son secteur pétrolier. Cette vision s’articule autour de la promotion d’une industrie pétrolière autochtone, tant au niveau des opérateurs que des entrepreneurs, ainsi que du développement des compétences locales, notamment dans les services pétroliers.
A noter qu’en 2023, la production pétrolière a enregistré une hausse de 7,6%, bien au-delà des prévisions (3,3%), liée au bon rendement des gisements, selon les données de la situation de l’économie gabonaise.
SG
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