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« Nos enfants ont peur »… Que faire d’un élève violent dans cette école de l’ouest de Toulouse ?

l’essentiel
Un élève de CM1, scolarisé à l’école Saint-Exupéry de Cornebarrieu, serait à l’origine de comportements violents envers d’autres élèves et enseignants. Les parents de l’enfant et la communauté éducative recherchent des solutions pour l’inscrire dans un établissement adapté à ses troubles.

C’est l’histoire de Gabin*, un élève de CM1 scolarisé depuis deux ans à l’école Saint-Exupéry de Cornebarrieu. L’enfant souffre d’un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), ce qui entraîne des perturbations dans l’établissement. En cause : ses accès de violence occasionnels.

Anonymement, un professeur de l’école sort du silence. Il pointe la « dangerosité » de cet élève, âgé de moins de dix ans. « Au début, quand il est arrivé, il était moins agressif qu’aujourd’hui », constate-t-il. Depuis la rentrée scolaire, la situation à l’école s’est dégradée en raison de nouveaux actes de violence.

« Les démarches administratives s’avèrent particulièrement longues »

Récemment, Gabin a parfois fait preuve de comportements qualifiés d’incontrôlables. Dans la cour de récréation, ce dernier aurait eu un comportement violent avec un élève. Récemment, une de ses maîtresses a été victime de coups aux jambes. Selon nos informations, elle a porté plainte. « Nous sommes démunis face à un élève violent qui devrait être scolarisé à l’Itep, cependant les démarches administratives sont particulièrement longues », souligne l’enseignant.

Après avoir agressé son professeur, Gabin a été exclu des cours pendant cinq jours. Une mesure exceptionnelle au premier degré, car c’est la sanction maximale qui peut être infligée à un enfant de cet âge.

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Le climat délétère effraie aussi les parents d’élèves de Cornebarrieu. Certains ont même lancé une pétition, demandant aux services du rectorat d’agir en premier pour l’enfant. « Cette situation est insupportable », déplore une mère d’élève, dont l’enfant fréquente l’école Saint-Exupéry. « Nous exigeons des soins adaptés pour Gabin, et vite ! D’autres, plus inquiets, confient : “nos enfants ont peur quand ils savent que Gabin va retourner en classe.” Pour l’instant, aucune solution pour placer l’enfant dans une école spécialisée n’a été trouvée.

Placement impossible ?

Contacté à ce sujet, le père de l’enfant s’est dit « choqué » par l’attitude de certains parents d’élèves. « Ils prétendent vouloir l’aider, mais nous n’avons jamais été contactés directement », regrette-t-il. Il constate également « le manque de moyens » dont disposent les enseignants pour exercer leur métier.

La mère de Gabin exprime également le souhait de « ne pas exclure socialement » son fils. Ensemble, les deux parents déplorent que « nous n’ayons reçu aucune orientation vers les services appropriés » dans l’intérêt de l’enfant. Ils soulignent également un manque de formation des enseignants dans la prise en charge des élèves atteints de TDAH.

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Aujourd’hui, la communauté éducative et les parents de Gabin recherchent désespérément un établissement adapté à proximité de Cornebarrieu. Mais il faut être patient. Si Gabin devait être affecté dans un institut éducatif et pédagogique thérapeutique (Itep), ce transfert ne pourrait se faire que sous réserve de validation de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH)… Ce qui pourrait prendre « six à huit mois », selon un Source proche du dossier. De plus, ces écoles spécialisées n’offrent chaque année qu’un nombre très limité de places.

Le rectorat de Toulouse précise qu’il travaille en étroite collaboration avec l’inspecteur académique de district et les parents de l’élève concerné, dans le but de leur proposer un enseignement dans une structure adaptée. « Nous voulons le meilleur pour notre fils », réclament les parents de Gabin, qui continueront de coopérer avec la direction de Saint-Exupéry et l’inspection académique pour que cette dernière s’épanouisse enfin en classe.

*Le prénom de l’enfant a été modifié.
 
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