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Les mains d’or de Roberto Coin

CCroyez-le ou non, Roberto Coin, ancien professionnel de l’hôtellerie, ne connaissait rien à la joaillerie avant de fonder sa maison éponyme en 1996. Elle rivalise pourtant aujourd’hui avec les grandes institutions du secteur : 400 points de vente dans 60 pays, une multitude de nouveaux produits – en or et pierres précieuses – proposés chaque année, sans oublier une influence exercée au plus haut niveau. au sein du Conseil mondial du diamant. Cette organisation industrielle, créée au tout début du nouveau millénaire, a mis en place un système d’autorégulation, appelé Processus de Kimberley, qui vise à éradiquer le financement des conflits en Afrique de l’Ouest avec les revenus liés à l’exploitation des diamants. « Je suis l’un des fondateurs » reconnaît l’affable Vénitien qui précise « Je suis également membre du Responsible Jewellery Council qui a été créé pour faire progresser les pratiques éthiques, sociales et environnementales tout au long de la chaîne d’approvisionnement des bijoux en or, platine et diamants. » La maison, on l’aura compris, ne plaisante pas avec la responsabilité sociale, qu’elle prend très au sérieux.

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Succès fulgurant aux États-Unis

Autodicte pragmatique, l’entrepreneur explique sa réussite par sa volonté initiale de maîtriser l’ensemble du processus créatif – de l’alliage du métal noble à la gravure des diamants certifiés – à une époque où la réappropriation des savoir-faire n’était pas monnaie courante. « J’ai très vite décidé de fonder une usine dans le nord de l’Italie, à Vicence plus précisément, qui comme vous le savez, est la ville de l’or par excellence. » La région, au début du siècle dernier, était parsemée de 800 usines. Une poignée est encore active. Dans cette aventure, Roberto Coin n’est pas seul. Son épouse Pilar, une financière suisse d’origine espagnole rencontrée à Rome, joue un rôle déterminant. « Mon fils aîné Carlo possède une connaissance complète de la fabrication de bijoux. Ma fille Paola travaille au service de contrôle qualité ; mon plus jeune fils, Kevin, est impliqué dans le département finance et marketing géré par ma femme. »

Deuxième pilier du succès : l’arrivée précoce aux Etats-Unis où la marque occupe désormais la sixième place du classement des joailliers en termes de ventes au détail. La clientèle américaine s’enthousiasme en effet pour une signature qui s’exprime dans la générosité des volumes, la sensualité des cabochons gourmands, dans le travail solaire des torsades d’or qui se prêtent volontiers aux accumulations. Pour renforcer cette identité, la maison cloue chacun de ses bijoux d’un rubis caché, faisant ainsi écho à une légende égyptienne selon laquelle porter la pierre précieuse au plus près de la peau favorise la longévité et le bonheur.

Ouvertures de magasins en Europe

« Dès le départ, j’ai été convaincue de la pertinence de ma vision : elle reposait d’une part sur l’ampleur d’une offre créative, avec une grande diversité de thématiques qui s’adresse à toutes les femmes ; d’autre part, d’un point de vue manufacturier, sur l’innovation. » Tout en respectant l’ancienne tradition artisanale du procédé de la cire perdue, les ateliers utilisent des machines de dernière génération qui ciselent plus d’une tonne d’or chaque année. Moins chère qu’un solitaire classique, une taille diamant, appelée Cento, a également été développée. A 79 ans, le créateur semble intarissable : il participe chaque année à d’innombrables événements pour soutenir ses détaillants (dont un bal costumé, une tradition vénitienne, organisé à Riyad en mars dernier) et ne retient aucun défi. L’essentiel est de garantir, pour l’avenir, la pérennité de la marque : la distribution aux Etats-Unis est désormais soutenue par le détaillant de montres de luxe Watches of Switzerland tandis que la marque se lance dans une stratégie de développement en Europe. par l’intermédiaire de magasins détenus en leur propre nom. Première destination : Paris. « Le lieu a été trouvé et l’inauguration est imminente. Nous recherchons désormais des emplacements de premier ordre à Milan, Madrid et Marbella. »

 
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