Le 7 octobre 2023, le Hamas mène une attaque meurtrière en Israël, déclenchant la guerre dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées, 63 otages sont encore en vie, dont deux franco-israéliens. Une association juive lilloise demande que les visages de ces deux hommes soient affichés sur la façade de la mairie, comme la ville l’a fait pour d’autres auparavant.
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Une centaine de cartes postales envoyées à la mairie de Lille. Une action symbolique pour exiger un traitement égal des otages. La jeune association Génération Gamzon réclame que les visages des deux derniers otages franco-israéliens soient affichés sur la façade de la mairie de Lille, comme la ville l’a fait pour d’autres personnes détenues dans le monde.
“C’est une action citoyenne. Juifs ou pas. Il y a déjà eu des otages français, leurs visages étaient affichés. Là-bas, il n’y a pas de visages, on ne compte pas. On a le sentiment que parce qu’ils sont juifs, ils sont moins considérés, moins importants », expliqueFancy Geller, Lille co-responsable de l’association.
Sur les cartes il est écrit : “Madame Aubry, Cela fait un an que deux de nos Français sont otages du Hamas, Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi. La mairie de Lille serait honorée d’afficher leurs noms et portraits sur sa façade.
Les cartes postales représentent un drapeau français avec un ruban jaune en son centre, symbole de soutien aux otages aux mains du Hamas.
Ils ont été envoyés pour être reçus le 7 octobre 2024, un an après l’attaque du Hamas qui a fait 1 205 morts. Le courrier continue : « Cette action est l’initiative des membres de notre association Générations Gamzon Nord, qui ne cesse depuis un an de sensibiliser l’opinion publique au sort des otages retenus captifs par le Hamas ».
Elle continue “La mairie a apposé une pancarte sur la façade, mais le message est ambigu. Il n’y a ni noms ni visages des otages. Il est simplement question de libération des otages.“Puis elle explique que certains considèrent les détenus palestiniens comme des otages.”Alors qu’ils sont arrêtés et attendent leur procès ou purgent une peine imposée par un État. ».
Elle poursuit : « Nous demandons que le message soit clair, comme la Région a su le faire, dès le départ. La ville de Lille maintient le fLou. Certaines personnes se sentent incomprises. »
« Dès que nous parlons d’otages, parce que nous sommes juifs, nous sommes forcément pro-israéliens. Comme si nous étions responsables de la situation, de ce qui se passe loin d’ici. Tout le monde porte un jugement, sans vraiment connaître la situation« .
Elle dit comprendre et accepter les critiques sur la politique menée par Israël, mais elle est confrontée à des réactions en France auxquelles elle ne s’attendait pas. Elle dit n’avoir jamais entendu de propos antisémites dans son enfance à Lille mais que depuis le 7 octobre, parler, même avec ses proches, est parfois compliqué. Pour elle, l’ambiguïté de certains politiques a des conséquences sur la vie des juifs en France.
Elle prétend : “Nous ne pouvons plus nous exprimer librement, si nous parlons des otages du Hamas, c’est forcément parce que nous sommes pour la guerre et ce qui se passe à Gaza. Non, nous pouvons être contre les deux ! Toute guerre est horrible. Il n’y a pas de décès plus importants que d’autres. La guerre est terrible.
Fancy Geller soupire : « Je suis française avant d’être juive. Je vis en France, je travaille en France, j’ai les valeurs de la France. Je veux vivre en paix avec les autres, quelle que soit leur religion, leur opinion. Mais ces atrocités doivent être dénoncées.»
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