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Otages, une cause nationale étouffée par Benjamin Netanyahu

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Lors d’une manifestation pour la libération des personnes kidnappées le 7 octobre par le Hamas, place des Otages, à Tel Aviv, le 15 juin 2024. LUCIEN LUNG / RIVA PRESSE POUR « LE MONDE »

Malgré la destruction méthodique de Gaza, malgré les milliers de combattants éliminés parmi les quelque 42 000 Palestiniens tués par l’armée israélienne, malgré la supériorité militaire et technologique de l’État hébreu, 101 otages sont toujours aux mains du Hamas, après avoir été un an plus tard kidnappés lors de l’attentat à grande échelle du 7 octobre. Une réalité devenue un cauchemar pour les familles et une grande partie des Israéliens, qui réclament leur retour.

Le Hamas a capturé 251 otages le 7 octobre. Parmi eux, 117 ont été libérés, la plupart dans le cadre d’un échange de captifs réalisé en novembre 2023. Parmi ceux toujours aux mains du Hamas et de ses alliés, Une quarantaine à peine sont en vie aujourd’hui, selon une Source israélienne proche des négociations avec la mouvance islamiste. Onze détenus sont des militaires, dont cinq femmes. Les autorités israéliennes affirment qu’au total 70 otages ont été tués, dont 33 se trouvent toujours à Gaza. L’armée a récupéré 37 corps d’otages morts en captivité dans des conditions inconnues ou transportés morts à Gaza. Trois otages ont été tués par les tirs des soldats israéliens, qui les ont pris pour des Palestiniens.

Aux 97 otages encore aux mains de leurs ravisseurs s’ajoutent quatre personnes, capturées avant le 7 octobre, dont deux sont encore présumées vivantes. Depuis la fin de la trêve, le 1est En décembre 2023, seuls sept otages ont été libérés vivants lors des opérations de l’armée israélienne.

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Les négociations, sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, pour les libérer n’ont jamais cessé. Ils s’enlisaient toujours. Les principaux responsables de cet échec sont Yahya Sinouar, artisan du massacre du 7 octobre et leader du Hamas depuis l’élimination d’Ismaïl Haniyeh, son précédent dirigeant, tué à Téhéran dans une explosion attribuée à Israël le 31 juillet. Et Benjamin Netanyahu, l’Israélien. Premier ministre, qui a déclaré lundi 7 octobre 2024 : « Nous sommes obligés de ramener les otages », un a régulièrement ralenti les progrès réalisés par ses négociateurs. Ceci alors que le retour des prisonniers et des personnes tuées au combat est l’une des valeurs cardinales de l’État d’Israël.

“Faire tout son possible”

Le jour de l’attaque, ce n’est que lors de sa troisième déclaration, tard dans la nuit, que le Premier ministre a prononcé le mot « otages »dans des discours où les termes dominent ” destruction “ et « vengeance » : « Nous détruirons [le Hamas] et nous vengerons avec force ce jour sombre qu’ils ont imposé à l’État d’Israël et à ses citoyens. Comme l’a écrit Bialik [considéré comme le poète national d’Israël] : “La vengeance du sang d’un petit enfant, Satan ne l’a pas encore inventée.” »

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