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après la mort de Nessim et d’un adolescent « brûlés vifs »… ce terme en dit long sur le trafic de drogue

Le 4 octobre 2024, un chauffeur de VTC est tué dans son véhicule après avoir refusé de transporter deux personnes soupçonnées de trafic de drogue. Le suspect, âgé de 14 ans, a été identifié comme l’auteur de la fusillade mortelle. Ce nouvel épisode marque un tournant dans le traitement des « narchomicides ». Nous allons vous l’expliquer.

Nessim Ramdane est l’une des dernières victimes d’une longue liste de victimes du trafic de drogue. Le trentenaire était chauffeur de VTC à Marseille, et c’est lors de son service qu’il a été tué par balle après une mauvaise rencontre.

Un autre meurtre a également défrayé la chronique ce week-end, surtout compte tenu de l’âge de la victime : 15 ans. « Poignardé de 50 coups de couteau », l’adolescent était « brûlé vif » dans la cité phocéenne.

Ces crimes, de « une sauvagerie sans précédent » selon les termes du procureur de la République Nicolas Besson, ce sont des narchomicides. Un néologisme liant meurtre et trafic de drogue.

Décrire un type de violence

Selon Libérerce nouveau terme est utilisé par la justice marseillaise pour qualifier des règlements de compte sur fond de trafic de drogue. C’est le prédécesseur de Nicolas Besson, Dominique Laurens, qui a officiellement introduit son usage en 2023, après une vague de fusillades meurtrières à Marseille.

C’est la contraction de “trafic de drogue” ou « narcobanditisme » et “d’homicide”. Le suffixe “cide” désignant en plusieurs termes dans la langue française l’acte de tuer : féminicide (femme), parricide (père), matricide (père), infanticide (enfant), suicide (soi), régicide (roi)…

Plus que décrire les victimes comme des règlements de comptes, notez France 24, le mot « narchomicide » permet de prendre en compte d’autres décès liés au trafic de drogue. Les personnes qui ne participent pas au trafic de drogue sont parfois ses victimes collatérales : d’une balle perdue, d’un criminel armé rencontré par hasard, après avoir été témoin d’un échange confidentiel entre trafiquants…

Des chiffres à nuancer

En 2023, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, déplorait une hausse de 57 % des homicides ou tentatives d’homicides liés au trafic de drogue. 315 faits avaient été identifiés, note Infos France.

Nos confrères ajoutent qu’au cours des six premiers mois de 2024, selon l’Office central de lutte contre la criminalité organisée, 42 victimes du trafic de drogue sont mortes. Une baisse par rapport au premier semestre 2023.

“Pour les six premiers mois de 2024, 182 assassinats ou tentatives d’assassinat ont été commis à travers le pays”note le chef du bureau, Yann Sourisseau. En baisse par rapport à 2023 certes, mais quand même en hausse de 22% par rapport à 2022.

 
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