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Cinq choses à savoir sur les prix Nobel

Alors que le prix Nobel de littérature est annoncé ce jeudi, la saison Nobel 2024 débute ce lundi à Stockholm et se déroulera toute la semaine.

Le coup d’envoi aura lieu en Suède. Les prix Nobel seront décernés le 14 octobre à Stockholm et Oslo. Lundi, la médecine a ouvert le bal en honorant les Américains Victor Ambros et Gary Ruvkun pour leur découverte du microARN. Voici cinq choses à savoir sur ces prix, décernés à ceux qui ont travaillé pour « le bénéfice de l’humanité »selon le souhait de leur créateur, l’inventeur suédois Alfred Nobel.

Gagnants en prison

Depuis 1901, cinq lauréats du prix Nobel de la paix étaient en détention au moment où le prix leur a été décerné. En 1936, le journaliste et pacifiste allemand Carl Von Ossietzky croupissait dans un camp de concentration nazi. Assignée à résidence, l’opposante birmane Aung San Suu Kyi, récompensée en 1991, a été autorisée par la junte militaire à se rendre à Oslo, mais a renoncé par crainte de ne pouvoir revenir.

En 2010, le dissident chinois Liu Xiaobo a été emprisonné. Sa chaise, sur laquelle est posé le prix, est symboliquement laissée vide. En 2022, le défenseur biélorusse des droits humains Ales Bialiatski (également orthographié Beliatski) est incarcéré et son épouse Natalia Pintchouk le représente à la cérémonie. L’année dernière, la militante iranienne Narges Mohammadi a célébré son prix Nobel depuis sa cellule de la prison d’Evin.

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De 17 à 97 ans

« Pour les âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre d’années » : en 2014, la militante pakistanaise des droits de l’homme Malala Yousafzaï est devenue la plus jeune lauréate d’un prix Nobel de la paix à l’âge de 17 ans. L’Australien Lawrence Bragg a remporté le prix Nobel de physique en 1915, conjointement avec son père, à l’âge de 25 ans, pour travail réalisé à 21 ans. L’Irakienne Nadia Murad a également reçu le prix Nobel de la paix à 25 ans, en 2018, pour ses efforts en faveur de la minorité yézidie.

A l’inverse, l’Américain John B. Goodenough reste le lauréat le plus âgé, ayant remporté le Nobel de chimie à 97 ans en 2019 pour ses travaux sur la batterie lithium-ion. Son compatriote Arthur Ashkin avait reçu le prix Nobel de physique un an plus tôt, à l’âge de 96 ans.

Pas de récompense posthume

Depuis 1974, les statuts de la Fondation Nobel stipulent qu’un prix ne peut être décerné à titre posthume, sauf décès survenant après l’annonce du nom du lauréat. Jusqu’à ce que la règle coutumière soit écrite noir sur blanc, seules deux personnalités décédées, des Suédois, avaient été récompensées : le poète Erik Axel Karlfeldt (littérature en 1931) et le secrétaire général de l’ONU Dag Hammarskjöld (paix en 1961), probablement assassinés. Il est également arrivé qu’un prix ne soit pas décerné, sous forme d’hommage à un lauréat décédé, comme en 1948, après la mort de Gandhi. En 2011, choc : après l’attribution du prix de médecine, l’Assemblée Nobel de l’Institut Karolinska apprend le décès trois jours auparavant d’un lauréat, le Canadien Ralph Steinman. La fondation décide néanmoins de graver son nom dans sa prestigieuse liste.

Nobel, le poète

Passionné de poésie anglaise, grand fan de Shelley et de Byron, Alfred Nobel est entré dans l’histoire comme l’inventeur de la dynamite mais il n’a jamais cessé de versifier, en suédois ou dans la langue de Shakespeare. Dans une lettre à un ami, il écrit : « Je n’ai pas la moindre prétention de qualifier mes vers de poésie. J’écris de temps en temps dans le seul but de soulager une dépression ou d’améliorer mon anglais. ». En 1862, le jeune homme de 29 ans, doutant de son talent, écrit à une jeune femme en français : « La physique est mon domaine, pas la plume ». L’année de sa mort, 1896, il écrivit une tragédie scandaleuse, Némésissur l’exécution du 16e siècle à Rome d’une femme qui a assassiné son beau-père incestueux. Némésis apparaît mais toutes les copies sont brûlées après sa mort. Sauf trois.

Trois cents propositions par an

Les archives de l’Académie suédoise regorgent de lettres des plus grands noms des lettres et de l’édition attirant l’attention des académiciens pour le prix de littérature.

Chaque année, il reçoit quelque 300 candidatures écrites d’anciens lauréats, académiciens, organismes et autres professeurs du monde littéraire et linguistique. Chacun met en avant les atouts de son favori. Attention, il n’est pas possible de se présenter comme candidat.

Pour être valables, les candidatures doivent être renouvelées chaque année et reçues avant le 31 janvier. Les candidats doivent – ​​en principe – avoir publié dans l’année.

 
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