Parmi ces objets géocroiseurs, dont la plupart proviennent de la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter, presque tous ceux d’un kilomètre sont connus et aucun ne menace la Terre au cours du siècle à venir.
Aucune menace directe n’a non plus été identifiée pour ceux de 140 m. Mais seulement 40 % d’entre eux ont été identifiés.
S’il s’agit donc d’un risque naturel » parmi les moins susceptibles », sur un « l’avantage de pouvoir poser des gestes pour se protéger », a indiqué lors d’un point presse Patrick Michel, responsable scientifique de la mission Hera de l’Agence spatiale européenne (ESA).
Dimorphos, situé à quelque 11 millions de kilomètres de la Terre au moment de l’impact, mesurait environ 160 m de diamètre et ne représentait aucun danger pour notre planète.
En le heurtant, l’appareil de la NASA, de la taille d’un grand réfrigérateur, a réussi à le déplacer en réduisant son orbite de 33 minutes. Mais nous ne savons pas quels effets l’impact a eu sur le petit astéroïde, ni même quelle était sa structure interne avant lui.
Cependant, si l’expérience Dart (Double Asteroid Redirection Test) a permis de démontrer la faisabilité de la technique, il faudrait en savoir plus pour la valider et pouvoir déterminer quelle énergie serait nécessaire, le cas échéant, pour dévier efficacement un objet menaçant. astéroïde.
Nanosatellites
Les simulations numériques suggèrent que Dimorphos est un agglomérat de roches liées entre elles par gravité, un corps présentant très peu de résistance dans lequel « nous coulons comme dans du sable cohérent », précise Patrick Michel.
« La conséquence est qu’au lieu de faire un cratère “, Dart aurait ” complètement déformé » Dimorphos, ajoute-t-il. Mais il y a d’autres possibilités “, les scientifiques ont encore du mal à comprendre ces corps à très faible gravité, “ dont le comportement défie l’intuition », selon Patrick Michel.
D’un coût de 363 millions d’euros et équipé de 12 instruments, Hera embarquera avec lui deux nanosatellites, Juventas et Milani.
Le premier tentera d’atterrir sur Dimorphos, une première sur un si petit objet. Il est équipé d’un radar basse fréquence et d’un gravimètre pour sonder la structure de l’astéroïde et mesurer son champ de gravité.
La seconde étudiera la composition de Dimorphos à l’aide d’une caméra multispectrale et d’un détecteur de poussière.
La sonde devrait normalement être lancée lundi depuis Cap Canaveral (Etats-Unis), dans la carène d’une fusée Falcon 9. Mais une anomalie récemment détectée sur le lanceur SpaceX pourrait forcer à reporter ce lancement.
Arrivée en décembre 2026
Dimanche, les autorités américaines ont annoncé avoir autorisé la remise en vol du lanceur, « uniquement pour la mission Hera prévue le 7 octobre », du fait de l’absence de retour du lanceur sur Terre qui « limite les risques pour le public », selon un communiqué de la Federal Aviation Administration (FAA).
La fenêtre de tir s’étend jusqu’au 27 octobre. Après un survol de Mars l’année prochaine, Héra arrivera près de Dimorphos en décembre 2026, pour une durée initiale de six mois.
A la fin de sa mission, les responsables d’Héra espèrent déjà offrir à la sonde une fin comparable à celle de son ancêtre Rosetta, qui a exploré la comète Tchourioumov-Guérassimenko entre 2014 et 2016, en la plaçant délicatement sur Dimorphos ou Didymos avant qu’elle ne le fasse. je ne sors pas.
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