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le chauffeur de bus jugé en appel ce lundi

Condamnée en première instance pour l’accident mortel d’un car scolaire à un passage à niveau à Millas (Pyrénées-Orientales) en 2017, la conductrice se montre « combative » à l’approche de son procès en appel qui s’ouvre ce lundi et jusqu’au 25 octobre, à Aix-en -Provence.

Jugée responsable de ce drame, dans lequel six collégiens ont perdu la vie, Nadine Oliveira a été condamnée à cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, pour homicide et blessures involontaires, en novembre 2022, à Marseille. Dix-sept enfants ont également été blessés, dont huit grièvement, dans cette collision avec un TER si violente qu’elle a coupé le bus en deux.

Elle maintient que le passage à niveau était ouvert

Mais la prévenue a immédiatement fait appel et selon son avocat Jean Codognès, sa ligne de défense ne changera pas pour ce nouveau procès : la conductrice soutient que le passage à niveau était ouvert lorsqu’elle a tenté de le traverser avec son bus. “Pour elle, et je pense que nous allons le démontrer, les barrières ont été levées”, a expliqué l’avocat.

Avant le drame, Nadine Oliveira avait emprunté près de 400 fois ce passage à niveau N.25, et elle ne l’avait jamais vu fermé. “Si les barrières avaient été baissées, elle n’aurait évidemment jamais franchi ce passage à niveau”, a insisté M.e Codognes. La question de savoir si le conducteur avait ou non forcé la barrière du passage à niveau, ramenant un groupe de 23 adolescents vers la commune de Saint-Féliu-d’Avall, dans la région de Perpignan, avait été au cœur des débats en première instance. .

Un premier essai plein d’émotions

Lors du premier procès, la charge émotionnelle était telle que deux chiens ont été mis à la disposition des victimes et des prévenus, pour « éponger » les émotions. Si plusieurs témoignages, notamment ceux des chauffeurs du TER, mais aussi d’un enfant assis à l’avant du bus, convergeaient pour décrire la barrière fermée, d’autres enfants ont assuré qu’elle était bien ouverte.

Visiblement très affectée lors du premier procès, en larmes à chaque fois qu’elle a dû reprendre ce voyage le 14 décembre 2017, Nadine Oliveira a été hospitalisée au quatrième jour d’audience et n’a plus assisté à la suite des débats. Cette fois, insiste Me Codognes, “elle est sous traitement, mais elle est combative”. Depuis le drame, le quinquagénaire fait l’objet d’un « suivi psychiatrique relativement lourd, parfois en établissement spécialisé », a-t-il souligné.

La ligne de défense immuable du conducteur, qui « maintient dans une forme de déni », est une déception pour les parents de Teddy, l’un des enfants décédés dans l’accident, a expliqué leur avocat, M.e Éric Moutet. « Le premier essai nous a permis d’avancer sur beaucoup de choses et ils sont repartis soulagés. Mais ils n’attendent pas grand-chose du procès en appel, note-t-il. Ce qui est important, je pense, c’est que cette fois, elle puisse se présenter au procès, qu’elle y soit. »

M.e Vanessa Brandone, qui représente la famille de Loïc Bourgeonnier, également décédé dans l’accident, a également témoigné de la lassitude de ses clients : « Ils veulent juste que ça finisse. »

 
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