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“Depuis que ma mère a été tuée, j’ai mis ma vie entre parenthèses”

« Dans un procès pénal, il est important de ne pas perdre de vue la souffrance des victimes », a déclaré Maître Meryem Akboga. Cet avocat du barreau de Luxembourg, qui représente le fils du défunt dans le cadre du double meurtre de Niederkorn, explique que ce dernier, âgé de 44 ans, traverse des « moments de souffrance indescriptible » depuis le drame survenu le 17 octobre. , 2022. Rappelons que le procès a débuté mardi dernier au tribunal de Luxembourg. Elle doit encore se poursuivre ce mardi, avec la plaidoirie de Maître Lynn Frank, l’avocat du prévenu.

« Mon client, qui occupe un poste de fonctionnaire dans le sud-est de la France, est en arrêt maladie depuis le drame », raconte Maître Akboga. Il ne peut pas retourner au travail. Il est suivi psychologiquement, car il a subi un deuil assez compliqué, sachant qu’il est fils unique. Il se réveille plusieurs fois pendant la nuit. Il a mis sa vie entre parenthèses. » D’autant qu’il a vu comment sa mère avait été tuée, via une vidéo TikTok diffusée peu après les faits, ajoute-t-elle.

Lors du procès, le fils du défunt a demandé réparation du préjudice moral et du préjudice matériel (frais funéraires). L’avocate explique que son client espère avancer après le procès, ce qui constitue pour lui une « reconnaissance ». Ce sont des mots que l’on met sur sa souffrance et qui lui permettent de trouver un certain réconfort”, dit-elle.

Le prochain défi pour son client est de « trouver la force » de déplacer les meubles qui se trouvent dans la maison de Niederkorn et qu’il a hérités de sa mère. « Pour assister au procès, il a préféré louer une chambre d’hôtel plutôt que de se rendre dans cette maison », raconte Maître Akboga. Pour lui, c’est trop dur. « Je ne peux pas dormir dans une maison devant laquelle ma mère a été tuée », m’a-t-il dit.

Le parquet a requis 20 ans de prison contre le tireur présumé, âgé de 76 ans. « C’est une bonne chose que le procureur de la République ait pris en compte des circonstances atténuantes dans le cadre du conflit de voisinage, notamment l’article 71-1 (NDLR : la personne souffrait, au moment des faits, de troubles mentaux ayant altéré son discernement ou entravé le contrôle de ses actes)», indique Maître Lynn Frank, l’avocat du prévenu. La date du jugement n’est pas encore connue.

 
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