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Une usine de pellets doit voir le jour en Creuse, les opposants dénoncent « une machine à déforestation »

Environ 2.000 opposants à deux projets industriels accusés de «détruire» les forêts du Limousin ont manifesté à Guéret, dans la Creuse, samedi après-midi.

Entre 2 000, selon les autorités, et 2 500 personnes, selon les organisateurs, ont déambulé dans le centre-ville de la commune de 13 000 habitants, dans une ambiance bon enfant rythmée par de brefs moments de tension avec les CRS, qui font usage de gaz lacrymogènes. à la fin du voyage.

Deux arrestations

Deux personnes ont été arrêtées à la fin de la manifestation.



Avant le départ du cortège, les manifestants ont érigé une «belvédère de surveillance» en bois, sur le site où une usine de pellets doit être implantée d’ici 2026 en périphérie de la ville.

Selon son promoteur Biosyl, l’un des plus grands fabricants français de granulés de bois, cette usine, soutenue par la coopérative forestière Unisylva, devrait permettre de chauffer 70 000 logements en s’appuyant sur «ressources forestières importantes» mais aujourd’hui «sous-exploité» et «renforcer la gestion durable des forêts».

Les opposants dénoncent « l’industrialisation » de la forêt

Mais pour les opposants, menés par les collectifs locaux Canopée et Syndicat de la montagne limousine, ainsi que France Nature Environnement et la CGT, ce projet, comme celui d’extension d’une scierie à Egletons (Corrèze), de réaliser la plus grande en La France, incarne »industrialisation de la forêt».

«Ce sont de véritables machines à déforester, qui se nourrissent uniquement du bois issu d’arbres feuillus coupés à blanc et qui vont rejeter du carbone dans l’atmosphère.», s’indigne Thibaud, l’un des porte-parole de la manifestation souhaitant garder l’anonymat.

Selon lui, si ces installations réussissent, «130 000 hectares de forêt seront rasés d’ici 50 ans».

Mathilde Panot était là

«Biosyl = Biocide», «Pour des forêts vivantes», «l’industrie du bois a un avenir sans mégaprojets», pouvait-on lire sur les pancartes brandies par la foule, encadrée par une forte présence policière.

Présente dans le cortège, la chef de file des députés LFI Mathilde Panot a dénoncé le fait «qu’il n’y ait pas de débat démocratique sur la question de la forêt».

«Biosyl, c’est la prédation de la forêt, la gestion industrielle qui maltraite les femmes et les hommes qui y travaillent», a estimé le député insoumis.

L’antiméga-usines à bois» promis “d’autres événements en réaction aux étapes futures du projet».

 
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