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Ajoie a évité l’effondrement total

“Un effondrement.” C’est en ces termes que Kevin Fey résume le début de saison du HC Ajoie (sept défaites pour commencer). En l’espace de deux semaines, l’incendie s’est déclaré à une vitesse vertigineuse dans le Jura. Sept matchs durant lesquels le hockey proposé était infiniment triste. Une qualité de jeu franchement médiocre qui a vite suscité l’indignation.

La colère a atteint son paroxysme mardi soir lors de la nouvelle débâcle subie contre Berne (0-5). Sortis sous les sifflets bruyants du public mais sans ceux des ultras, qui ont choisi de manifester leur mécontentement en quittant l’enceinte en cours de match, les hockeyeurs d’Ajoulot ont immédiatement tenu une séance dans le vestiaire devant certains cadres, le capitaine Fey ainsi que ses adjoints Jannik Fischer et Marco Pedretti, ne se livrent pas à des explications avec certains représentants des supporters. « On a de l’expérience dans le sac à dos, j’espère qu’on a su trouver les mots justes », résume Kevin Fey à propos de cette rencontre, sorte d’épreuve improvisée.

Sifflets et banderoles en guise d’avertissement lors de chaque match à domicile : d’habitude si complaisant, le public jurassien, sans doute bourré par trois années de misère, attend davantage cette saison. En tout cas un peu plus d’une place de lanterne rouge abandonnée à mi-compétition.

Il n’est donc plus prêt à tout accepter. Surtout pas un départ aussi fiasco. « Nous avons vécu un effondrement collectif. Pas un seul match, nous n’avons réussi à bien faire les choses pendant 60 minutes », ajoute Fey.

Vendredi, l’arrivée de Kloten marquait déjà un tournant pour l’Ajoie. L’entraîneur Christian Wohlwend n’aurait certainement pas résisté à un huitième échec consécutif. Et le public ne l’aurait pas toléré. «C’est juste une chose mentale. Tout le monde doit faire un pas dans ce domaine. On a encore des gars expérimentés dans l’équipe, des nouveaux mais aussi d’autres qui sont là depuis quelques saisons. Il faut une mentalité différente, pour accepter d’être blessé. C’est en résistant à la douleur qu’on avancera », assure le défenseur de poche.

Dos au mur, les Ajoulot ont enfin sorti des tiroirs ces ingrédients indispensables à la réussite. Envie et grinta. Bref, un état d’esprit plus conquérant. Tout n’était évidemment pas parfait. Mais les inexactitudes ont été étouffées par un sacrifice de soi constant. « Nous avons pris nos responsabilités sans jamais pointer du doigt le voisin qui s’était trompé. J’espère que le groupe a compris la mentalité qui doit être la nôtre. Là, chacun pourra se regarder dans le miroir en rentrant chez lui », assure le capitaine des « jaunes et noirs ». »

Cinq buteurs différents, des Finlandais décisifs aux avant-postes (sept points à eux deux), une défense plus dans son affaire malgré des déchets encore importants en sorties de zone et un Américain, TJ Brennan, qui retrouve son statut de patron de l’arrière-garde : il y a des raisons encourageantes. souvenir de la soirée. « Le succès ne tombera pas entre nos mains », poursuit Fey. « Il faut le provoquer en fournissant les efforts nécessaires. Contrairement aux matches précédents, nous avons su profiter des erreurs adverses. On a aussi tenu le coup à 3 contre 5. Ça nous a boosté et ça a apporté un supplément d’énergie sur le banc et dans les tribunes.

Alors, simple élan de fierté ou véritable prise de conscience ? « Le chemin est encore très long mais c’est un beau défi, à condition de ne pas replonger dans nos mésaventures. Cette victoire nous donne confiance. A nous désormais de croire en nos capacités. Y a-t-il là une nouvelle dynamique ? J’en suis convaincu», clame Kevin Fey.

A confirmer vendredi prochain sur la glace du champion en titre Zurich.

 
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