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les dégâts seront évalués la semaine prochaine

Ce n’est que ce vendredi 4 octobre 2024 au matin, vingt-quatre heures après le début du sinistre de l’église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, que l’enquête a pu débuter. Elle a été ouverte jeudi par le parquet de Poitiers pour « dégâts et détériorations des biens destinés au culte ».

Après l’incendie, maîtrisé vers 10 heures par une vingtaine de pompiers, le bâtiment a été scellé dans la soirée, après un désenfumage qui a duré une bonne partie de la journée. Les différents services ont de nouveau fait le point dans la soirée, mais sans que les dégâts puissent être évalués avec précision.

La rue toujours bloquée et la police sur place vendredi

L’incendie s’est déclaré jeudi dans la partie centrale de la nef et plusieurs matériaux ont brûlé, notamment du bois, ce qui laisse penser que l’autel massif constitué de ce matériau avait été touché.

Pour l’instant, ni les membres de la paroisse, ni les services de la Ville ou des monuments historiques n’ont pu pénétrer dans l’église, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre du Camino de Santiago.

La rue était toujours bloquée vendredi et “les constatations seront longues et rendues complexes par les conséquences de l’incendie, notamment la présence de suies”a indiqué le même jour le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, qui prévoit un point sur l’enquête en début de semaine prochaine.

La police judiciaire était sur place dans la matinée, ainsi que les pompiers, qui doivent encore déterminer les causes de l’incendie. Ce n’est qu’à l’issue de leurs investigations qu’un état des lieux des dégâts sera possible pour la Ville de Poitiers et la direction régionale des Affaires culturelles.

La police a lancé un appel à témoins et recherche « toute personne susceptible d’apporter des informations à l’enquête afin de déterminer les circonstances de l’incendie » : contact 05.49.60.60.00.

chaud

Aux réactions de la Ville de Poitiers et du préfet de Vienne s’est ajoutée, vendredi, celle de Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers : «C’est un atout hautement symbolique qui est blessé. […] Oui, ce sont des pierres, des œuvres, des siècles de mémoire et de transmission qui sont touchés ou détruits. Mais ce sont aussi les humains qui sont touchés au cœur. Surtout ceux qui prient habituellement dans cette église aiment venir y prier. »

Les groupes d’opposition au conseil municipal de Poitiers a également réagi. « Notre priorité, c’est vous » a dénoncé les dégradations volontaires, un acte « intolérable » et a appelé à « renforcer les moyens de surveillance autour de ces lieux ». Une condamnation partagée par le groupe « Poitiers à taille humaine », « dans un contexte de multiplication des actes contre les lieux de culte ».

 
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