Le mouvement armé chiite a également affirmé avoir pris pour cible des troupes dans la région de Yaroun, au sud du Liban, avec un «salve de fusée», ainsi que des soldats en deux endroits du côté israélien.
Au même moment, une série d’explosions a été entendue dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, selon des correspondants de l’AFP. L’armée israélienne avait déjà émis des ordres d’évacuation pour certaines zones. Des images de l’AFP montrent de la fumée s’élevant des environs de l’aéroport.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’armée israélienne a mené des bombardements particulièrement intenses sur la banlieue sud de Beyrouth, détruisant plusieurs bâtiments. Selon le site d’information israélien Ynet, ces frappes visaient Hachem Safieddine, successeur potentiel de Hassan Nasrallah, au siège des services de renseignement du Hezbollah.
“Résistance”
L’escalade au Liban survient près d’un an après que le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, suivi de mois d’échanges de tirs qui ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes. résidents des deux côtés de la frontière.
Selon le service libanais de gestion des catastrophes, plus de 2 000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont plus d’un millier depuis le 23 septembre, date à laquelle les bombardements israéliens se sont intensifiés. Le gouvernement libanais estime le nombre de personnes déplacées à environ 1,2 million.
«La résistance dans la région ne reculera pas malgré les martyrs», a lancé vendredi l’ayatollah Khamenei dans une grande mosquée de Téhéran, dans un rare discours à l’occasion des prières hebdomadaires.
Il a jugé que l’attaque contre Téhéran, qui a tiré mardi quelque 200 missiles vers Israël, était “le moins” réponses à l’assassinat de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué le 27 septembre lors d’un raid israélien près de Beyrouth, et à la mort le 31 juillet d’Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, dans une explosion à Téhéran attribuée à Israël. L’attaque a donné lieu à des menaces croisées de représailles entre Israël et l’Iran.
Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi qu’Israël devrait « envisager autres options» que de frapper des sites pétroliers en Iran, après avoir évoqué cette possibilité la veille. Il a assuré «essayer de mobiliser le reste du monde» pour apaiser les tensions régionales.
L’ancien chef d’État américain et candidat républicain à la présidentielle de novembre, Donald Trump, a jugé au contraire qu’Israël devrait «frapper» Installations nucléaires iraniennes.
L’armée américaine a annoncé vendredi avoir ciblé 15 cibles Houthis au Yémen, d’où les rebelles soutenus par l’Iran mènent des attaques contre Israël et des navires qu’ils considèrent liés à ce pays, ainsi qu’aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Route coupée
L’armée israélienne a de son côté assuré avoir tué 250 combattants du Hezbollah et frappé plus de 2.000 sites depuis qu’elle a lancé lundi une offensive terrestre contre ce mouvement au sud du Liban, où neuf de ses soldats sont morts dans des attaques. des combats.
Deux autres personnes ont été tuées lors d’une attaque nocturne de drones depuis l’Irak contre une base militaire du Golan, occupé et annexé par Israël, selon la radio militaire israélienne.
Vendredi, l’armée israélienne a notamment mené un raid dans l’est du Liban, près du poste frontière de Masnaa, coupant un axe routier vital avec la Syrie voisine, d’où Israël accuse le Hezbollah de transporter des armes depuis la Syrie. Elle a indiqué avoir frappé notamment « un tunnel souterrain » du Hezbollah.
Quelque 374 000 personnes, principalement des Syriens, ont fui vers la Syrie ces derniers jours, selon les autorités libanaises.
Un hôpital de la banlieue sud de Beyrouth et deux du sud ont annoncé qu’ils suspendraient leur activité en raison des frappes israéliennes.
Le Comité islamique de la santé, affilié au Hezbollah, a annoncé que les bombardements israéliens ont tué vendredi 11 de ses sauveteurs dans le sud du Liban, dont sept devant l’hôpital de Marjayoun.
Le Hezbollah avait précédemment accusé Israël d’avoir frappé près de Beyrouth.équipes de protection civile», causant un mort.
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