Charles Désourdy, grand patron de Bromont, montagne d’expériences (BME), aussi connu sous le nom de Ski Bromont, a mentionné en entrevue que tout a changé le 9 août au matin. « La Ville de Lac-Brome a paniqué à 10 h, en pleine tempête, et a ouvert les vannes de son barrage. Cela a créé un flux astronomique.
L’homme d’affaires affirme que la « catastrophe » a été évitée de peu. « Il était midi moins une. Nous avions chaud. Sécurité aux barrages [gouvernement provincial] accompagné nos équipes, avec des ingénieurs de la Ville de Bromont, pour effectuer des travaux d’urgence. Pour la première fois en 60 ans, l’eau a coulé sur au moins un pied de notre digue de terre pendant près de deux heures. Il a failli être détruit. »
Protocole
Il y a quelques jours, Ski Bromont a mandaté un cabinet d’avocats pour envoyer une mise en demeure à Lac-Brome. « Comme les fortes pluies du 9 août étaient prévues par les prévisions météorologiques, notre client estime que la ville de Lac-Brome aurait dû ouvrir les portes de son barrage bien avant 10 h. Notre client estime ainsi que la ville de Lac-Brome a commis un acte criminel. faute », peut-on lire dans le document, dont La voix de l’Est j’en ai reçu une copie.
Cette dernière a également été transmise au service de gestion des actifs et des grands projets de Bromont, ainsi qu’à deux représentants du ministère de l’Environnement et de la MRC de Brome-Missisquoi.
Il est mentionné dans la mise en demeure que le montant des travaux effectués pour consolider la digue du lac Sheffington s’élève jusqu’à maintenant à 200 000 $. Un montant réclamé par Ski Bromont à Lac-Brome.
Selon Charles Désourdy, tel que demandé dans la mise en demeure, une entrevue est prévue dans les prochains jours avec des représentants de Bromont et de Lac-Brome. « Il est urgent de savoir comment nous allons contrôler le débit du fleuve à l’avenir. […] Nous voulons un protocole, non pas pour gérer la navigation sur le lac Brome, mais pour gérer la sécurité publique en aval. […] S’il y a un autre gros jet d’eau et [Lac-Brome] fait la même chose, il sera entièrement responsable des dommages causés à nos installations.
Une « question d’équilibre »
Le directeur général de Lac-Brome, Gilbert Arel, rejette tout blâme envers la Ville dans ce dossier. « Nous gérons un barrage de grande capacité selon les normes [strictes]. Quand nous avons ouvert [le 9 août] le barrage à 40%, on était très conscient qu’en aval, il y aurait des impacts, a-t-il déclaré en entrevue. Nous connaissons exactement le débit d’eau sortant de chacune de nos vannes. Et ce que nous envoyions n’était pas aussi important que le flux qui arrivait [à Bromont].»
Gilbert Arel souligne d’ailleurs que la crue rapide du lac Sheffington pourrait avoir été causée par de multiples sources, notamment l’eau provenant du bassin versant de la rivière Yamaska.
Ouvrir le barrage du Lac-Brome à un tel niveau n’est cependant pas courant, concède Gilbert Arel. « C’était un épisode de pluie monstrueuse. La gestion du barrage est une question d’équilibre. Lorsque nous avons décidé de l’ouvrir, nous savions que c’était le bon moment. […] Ce que nous avons vécu était ennuyeux pour Ski Bromont. Mais c’est exceptionnel. Si c’était à refaire, je pense que nous referions la même chose.
Le directeur général de Lac-Brome a confirmé qu’il participera aux discussions avec Bromont et Ski Bromont pour discuter du dossier. « Devrions-nous avoir de meilleurs canaux de communication en cas de fortes pluies ? Peut-être que oui. Nous devrions d’abord parler, dit-il. Quand j’envoie de l’eau à Bromont, je ne sais pas à qui je fais du mal.
Bromont a refusé de commenter le sujet. Il a toutefois été confirmé que le directeur de la gestion des actifs et des grands projets, Steve Médou, sera présent à la rencontre avec des représentants de Lac-Brome et de Ski Bromont.
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