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L’apprenti | Comment l’acteur Sebastian Stan a enfilé le costume de Donald Trump

(Paris) L’acteur Sebastian Stan, révélation du film L’apprenti vendredi, en salles aux Etats-Unis, endosse un rôle à haut risque, celui du jeune Donald Trump, qu’il juge “plus accessible qu’on ne voudrait l’admettre”.

André MASSAL

Agence France-Presse

Pour se préparer à incarner l’homme d’affaires, ancien président des États-Unis et candidat à la présidentielle américaine, Stan dit avoir dévoré toutes les interviews qu’il a pu trouver, toutes les vidéos et enregistrements de Trump de la fin des années 1990. 1970 au début des années 1980.

Il l’écoutait “non-stop”, en conduisant, en marchant, en faisant ses courses ou “dans sa salle de bain”, a-t-il raconté à l’AFP lors du dernier Festival de Cannes, où le film était en production. concours. Ce rôle l’oblige à prendre du poids, même si certaines scènes nécessitent la pose de prothèses.

L’apprenti dresse un portrait sans concession de Trump, mais c’est finalement dans les scènes où il se révèle le plus humain que le jeu des acteurs a été le plus délicat.

Pour Sebastian Stan, “la scène la plus compliquée, celle qui (lui) a toujours fait peur” est celle dans laquelle son personnage pleure la perte de son frère aîné Freddy, décédé des suites d’alcoolisme à 42 ans.

Donald Trump se soucie véritablement de Freddy et d’Ivana, son ex-femme, avant que son humanité ne soit émoussée par le pouvoir et la richesse. “C’est intéressant de voir à quel point nous ne voulons pas nous souvenir de cela”, note l’acteur.

Stan dit également qu’il a compris « le comportement et la personnalité » de Trump lors de la préparation de ce film. Une grande partie de L’apprenti dépeint le jeune homme comme un outsider nerveux et naïf venu de la banlieue de New York et essayant de trouver sa place dans le monde acharné et élitiste de Manhattan, qu’il connaît peu.

Société capitaliste

Pour l’humoriste, né dans la Roumanie communiste et installé aux États-Unis à l’âge de 12 ans, cette vision d’un Trump qui peine à trouver sa place peut trouver un écho.

“Ma mère m’a dit que je devais devenir quelqu’un”, explique-t-il à l’AFP. “Il y avait beaucoup de honte quand j’ai grandi, venant de Roumanie… il y avait l’idée de me taire et de me fondre dans la masse.”

L’acteur a vu un parallèle entre le message de sa mère et la pression intense exercée sur Donald Trump et ses frères par leur père, Fred, particulièrement dur.

Au début du film, le jeune homme ne parvient pas à convaincre son père qu’il peut conclure une affaire d’hôtel audacieuse.

C’est plutôt Roy Cohn, un avocat aux puissants contacts politiques, qui croit au potentiel de l’apprenti promoteur et le prend sous son aile.

Si Donald Trump est d’abord un peu mal à l’aise face à la volonté de l’avocat de « violer quelques détails techniques », il adhère rapidement aux méthodes troubles de son mentor et les surpasse même dans sa quête de gloire.

Le film montre comment « quiconque grandit en Amérique » peut être corrompu par la société capitaliste qui récompense l’avidité, la cruauté et l’ambition, juge Stan.

« Rien n’est jamais assez bon. On voit les gens réussir, mais il y a toujours mieux, il faut toujours en avoir plus », ajoute-t-il.

La carrière du comédien a explosé ces dernières années, en grande partie grâce à son rôle de James « Bucky » Barnes dans le film Capitaine Amérique et dans d’autres films Marvel. Nous le retrouverons bientôt dans Un homme différentun film sur le handicap et la beauté qui lui a valu le prix du meilleur acteur à Berlin.

 
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