Après plus de 120 ans de loyaux services, le pont Alexandra, qui enjambe la rivière des Outaouais entre Ottawa et Gatineau, a atteint la fin de sa durée de vie utile et doit être remplacé. Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) et la Commission de la capitale nationale (CCN) travaillent ensemble pour recueillir des informations et mobiliser le public et les intervenants afin de faciliter la conception du futur pont emblématique.
Le pont fait partie d’un paysage en mouvement
Il faut savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. C’est ainsi que Victoria Angel, consultante chez ERA Architects travaillant actuellement chez Arup Canada Inc. (conseillère technique du projet), aborde les choses lorsqu’elle étudie les particularités de la conception du pont Alexandra, son emplacement et sa contribution au paysage culturel. . « Nous nous efforçons de comprendre comment les gens utilisent ce pont historique et l’importance qu’il revêt pour eux. Il faut déterminer les répercussions de son démantèlement et comment ces répercussions peuvent nous aider à définir les objectifs du futur pont emblématique », dit-elle.
Le pont existant contribue de multiples façons à l’expérience d’Ottawa et de Gatineau et est bien plus qu’un simple moyen de traverser la rivière. Mme Angel explique : « C’est un merveilleux paysage en mouvement ! Aux automobilistes, on retrouve les piétons, les joggeurs et les cyclistes qui traversent le pont pour différentes raisons, ainsi que les touristes qui admirent la vue et admirent la rivière des Outaouais. » Selon Mme Angel, le nouveau pont sera conçu pour rappeler et mettre en valeur les rôles joués par son prédécesseur, ainsi que pour intégrer les principes modernes d’accessibilité universelle et de durabilité.
Mme Angel ajoute : « Les ponts sont des prouesses techniques qui démontrent le savoir-faire des ingénieurs de l’époque. Le nouveau pont devrait être plus qu’un simple mémorial. Il doit être l’expression des techniques et des technologies de son époque. » Mme Angel, ainsi que les ingénieurs de SPAC et l’équipe des Services environnementaux jouent un rôle clé dans le projet de remplacement du pont. Lorsque le résumé de l’analyse de la valeur patrimoniale du pont sera prêt, il sera présenté au public.
L’équipe projet intégrée
Karine Delorme-Pigeon est chef de projet senior chez SPAC. « Mon travail, c’est d’essayer de coordonner les éléments et les acteurs du projet pour qu’on n’oublie rien », précise-t-elle. Nous abordons le projet dans sa globalité.
SPAC a retenu les services d’Arup Canada Inc, un regroupement de firmes spécialisées, à titre de conseiller technique responsable de recueillir les informations pertinentes nécessaires au remplacement du pont. Ces informations concernent notamment l’analyse de la valeur patrimoniale ainsi que les éléments environnementaux, économiques et sociaux pris en compte. Le conseiller technique utilise ces informations pour guider le développement de différents aspects de la conception du pont emblématique. Ensemble, SPACle CCN et le conseiller technique constituent l’équipe de projet intégrée (EPI).
Mobilisez-vous au maximum
Les consultations publiques et l’engagement des parties prenantes sont un élément clé du projet. Les informations recueillies et les concepts développés pour le pont seront présentés lors de consultations publiques et d’activités de mobilisation des parties prenantes. Mme Delorme-Pigeon précise : « le CCNnous nous assurons d’inclure tous les intervenants concernés par le projet, qu’ils soient intéressés par le pont et la rivière, les abords du pont d’Ottawa et de Gatineau ou les paysages environnants, ou encore ceux qui pourraient autrement être touchés par le projet. . »
En termes d’engagement autochtone, EPI travaille en étroite collaboration avec 19 communautés autochtones pour garantir que les connaissances autochtones sont prises en compte dans le remplacement du pont en termes d’écologie, d’archéologie et de conception. Jusqu’à présent, il y a eu deux séries de consultations publiques : l’une en 2020 et l’autre en 2021. D’autres consultations auront lieu tout au long du processus. La prochaine série est prévue pour l’automne 2024.
Émilie Girard-Ruel, directrice des affaires publiques et corporatives du CCNdirige les processus de consultation publique et de mobilisation des parties prenantes pour le projet. « Comme il s’agit d’un grand projet d’infrastructure », dit-elle, « de nombreuses parties prenantes sont touchées de différentes manières. C’est pourquoi nous devons consulter à la fois les individus et les groupes concernés. » Compte tenu du grand nombre de groupes à rencontrer, le CCN a créé un Groupe consultatif public (PAG). « Les membres du GCP transmettent les informations du PEV à leurs groupes respectifs et conseillent le PEV sur les aspects et les questions à considérer venant des groupes d’intérêt communautaire », précise Mme Girard-Ruel.
Une approche collective
L’EPI consulte des conseillers et des experts indépendants, dont l’Institut royal d’architecture du Canada, ainsi que le Comité consultatif sur l’urbanisme, le design et l’immobilier et le Comité consultatif sur l’accessibilité universelle (CCAU) de la CCN. Le COEqui conseille le CCN lorsque, pour un projet donné, l’accessibilité universelle est un aspect important, commente les étapes clés de la conception afin de s’assurer que le nouveau pont réponde aux critères de conception et aux normes les plus rigoureuses possibles. Le PEV veillera également à ce que les idées du public, des intervenants et des communautés autochtones soient prises en compte dans la conception du nouveau pont afin qu’il reflète les opinions et les besoins de la population.
Mme Delorme-Pigeon explique : « Nous avons demandé à l’Institut royal d’architecture du Canada de mettre sur pied un comité d’examen indépendant pour le projet. Celui-ci est principalement chargé d’apporter des commentaires sur les différents concepts considérés. Le concept recommandé sera ensuite soumis pour approbation au conseil d’administration du CCN. »
Le conseil d’administration du CCN est composé de personnes issues de différents horizons professionnels et provenant de partout au Canada. Il est responsable de superviser et de diriger les projets de développement sur les terrains fédéraux de la région de la capitale nationale. C’est à lui d’approuver le concept choisi pour le pont.
Le travail ne s’arrête pas là
Le remplacement du pont Alexandra est un projet complexe et nous voulons réussir. Une fois le concept final déterminé, les travaux de conception et de planification de la construction commenceront sérieusement. Apprenez-en davantage sur le projet de remplacement du pont Alexandra et sur le processus de consultation et d’engagement. Visitez la page Nos histoires pour d’autres articles sur nos réalisations sur SPAC.
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