Les autorités de l’est de la Libye et la Compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC), dont le siège est à Tripoli, dans l’ouest, ont annoncé jeudi la réouverture de tous les champs pétroliers et terminaux d’exportation à la suite du règlement d’un différend sur la présidence de la banque centrale du pays.
Cet accord pourrait permettre à la Libye, membre de l’OPEP, d’augmenter significativement sa production pétrolière.
Le CNO a annoncé qu’il avait levé le statut de force majeure sur tous les terrains et terminaux à compter de jeudi.
La production pétrolière de la Libye est régulièrement perturbée par la situation chaotique du pays, divisé depuis 2014 entre deux autorités concurrentes, l’une à l’Est, l’autre à l’Ouest, après le renversement du dirigeant trois ans plus tôt. Mouammar Kadhafi par une rébellion soutenue par l’OTAN.
Le gouvernement de Benghazi, deuxième ville de l’est du pays, a annoncé le 26 août la fermeture des champs pétroliers et l’arrêt de presque toutes les exportations pour protester contre la décision du Conseil présidentiel, siégeant à Tripoli, de remplacer le gouverneur de la centrale. banque. Les autorités rivales se sont finalement mises d’accord sur le nom d’un nouveau gouverneur.
La Libye produisait environ 1,2 million de barils par jour (b/j) et en exportait la majeure partie avant la fermeture de ses principaux gisements fin août et début septembre. Selon les données du cabinet spécialisé Kpler, il a exporté en moyenne 460 000 b/j le mois dernier.
Parmi ces champs arrêtés figure celui de Sharara, d’une capacité d’environ 300 000 b/j, exploité dans le cadre d’une joint-venture entre NOC, le français TotalEnergies.
TTEF.PA, l’espagnol Repsol REP.MC, l’autrichien OMV
OMVV.VI et l’équinor norvégien EQNR.OL.
(Rapport d’Ayman Werfalli, Ahmed Elumami, Tala Ramadan, Arunima Kumar et Ahmed Ghaddar, rédigé par Nayera Abdallah et Ahmed Elumami, version française Bertrand Boucey, édité par Sophie Louet)
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