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l’inflation a ralenti à 49,38% sur un an en septembre – 03/10/2024 à 11:59

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Recep Tayyip Erdogan le 20 juillet 2024 à Nicosie, Chypre. (SERVICE DE PRESSE PRÉSIDENTIELLE TURQUE / SERVICE DE PRESSE PRÉSIDENTIELLE TURQUE)

L’inflation sur un an a continué de ralentir à 49,38% en septembre en Turquie, selon les chiffres officiels publiés jeudi, un mouvement encore difficile à percevoir pour la population, reconnaît le ministre des Finances.

L’inflation, alimentée par la dépréciation de la livre turque, a atteint 52 % en août sur un an.

Les prix à la consommation ont augmenté de près de 3 % le mois dernier.

Sur un an, la hausse est légèrement supérieure aux attentes des économistes (48,11%).

Un déclin encore trop « lent », a reconnu le ministre des Finances Mehmet Simsek, l’expliquant par « la rigidité résultant d’un comportement rétrospectif en matière de fixation des prix ».

“Mais le processus de désinflation entamé en juin se poursuit”, a-t-il assuré dans un message publié la prochaine fois pour parvenir à une baisse permanente de l’inflation et à un taux à un chiffre.

Le secteur de l’habitat est le plus touché avec une hausse de 97% sur les 12 derniers mois, suivi de celui de l’éducation (+93%). Les prix des restaurants et des hôtels ont augmenté de 65 % et les prix des denrées alimentaires de 43 %, selon Tuik, l’Institut statistique de Turquie.

La banque centrale, qui a maintenu son taux directeur à 50% depuis six mois, souhaite ramener l’inflation à 38% à la fin de l’année.

Pour Nicholas Farr de Capital Economics à Londres, « cette baisse plus faible que prévu est une déception pour les responsables de la Banque centrale ».

Il considère donc qu’il est « peu probable qu’un cycle d’assouplissement commence avant 2025, plus tard que la plupart des analystes ne l’avaient prévu ».

Le président Recep Tayyip Erdogan s’est récemment félicité d’avoir « enclenché le processus de désinflation permanente ». « Les temps difficiles sont derrière nous », a-t-il déclaré.

« Nos gens le verront bientôt au marché et dans leurs paniers », a-t-il assuré.

Les statistiques officielles de l’inflation sont contestées par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l’inflation (Enag), qui estiment la hausse des prix à la consommation à 88,63% sur un an.

La hausse des prix est plus élevée dans les grandes villes. C’est notamment le cas à Istanbul où il atteint 59,18% sur un an, selon la Chambre de commerce de la mégapole et capitale économique du pays.

Pour tenter d’enrayer la spirale inflationniste, le gouvernement turc a renoncé à augmenter le salaire minimum (environ 450 euros par mois) depuis janvier, contrairement aux années précédentes riches en enjeux électoraux.

 
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