17.409, c’est le nombre d’accidents professionnels reconnus en 2023 par l’Association d’assurance contre les accidents (AAA). Une donnée en légère hausse par rapport à ces dernières années, mais bien moins qu’avant la pandémie (19 918 en 2019). Parmi les cas reconnus, on compte 14 273 accidents du travail, 3 003 accidents de trajet et 133 maladies professionnelles. L’AAA reçoit ainsi en moyenne 101 déclarations par jour et le coût moyen d’un accident en 2023 s’élève à 4 328 €.
A noter également que 19 cas d’accidents mortels ont été recensés, soit bien plus qu’en 2022 où l’établissement public enregistrait onze cas. Parmi ceux-ci, neuf se sont produits sur le lieu de travail et autant sur le chemin du travail. Pourtant, un seul décès sur le lieu de travail est déjà un décès de trop. C’est pourquoi l’AAA a mis en œuvre sa stratégie « Vision Zéro » qui doit permettre de prévenir les accidents du travail, les accidents de trajet et les maladies professionnelles.
Surtout dans le domaine de la construction, mais pas seulement
Cela ne surprendra pas grand monde, mais la plupart des accidents du travail sont liés au secteur de la construction et surviennent majoritairement (environ 25% d’entre eux) sur des chantiers, des carrières ou encore des mines à ciel ouvert. Dans une proportion similaire, de nombreux accidents ont eu lieu dans un espace public, dans les transports en commun par exemple. Les sites industriels suivent avec 20,8%. Le terme inclut les sites de production, les zones de maintenance, de réparation ou encore les zones de stockage. Mais les accidents du travail surviennent également en grand nombre dans le secteur tertiaire (13 % du total), que ce soit au bureau, dans un lieu de loisirs ou d’hébergement ou encore dans un musée ou une école.
Dans le détail, on apprend que près de la moitié des accidents (47,58%) ont entraîné des blessures et blessures superficielles tandis qu’un bon tiers (34,59%) ont provoqué des luxations, des entorses ou des foulures. Dans 1 530 cas (soit 8,79 % du total), des fractures osseuses ont été constatées.
Ce sont surtout les membres supérieurs (35,61%) et inférieurs (25,56%) qui trinquent le plus. Mais les accidents impliquant des traumatismes crâniens ne sont pas en reste (14,72%).
La déclaration électronique des accidents du travail est possible
Depuis le 30 septembre, l’AAA offre la possibilité de déclarer électroniquement les accidents du travail et de trajet ainsi que les accidents scolaires et périscolaires via la plateforme MyGuichet.lu. “Bien que les rapports papier restent une option, les nouveaux rapports en ligne sont conçus pour répondre aux exigences d’accessibilité numérique”, déclare l’AAA. Comme pour la déclaration d’un accident de travail ou de voyage sur papier, la déclaration électronique doit être complétée par l’employeur. En cas d’accident scolaire ou périscolaire, il appartient au maire ou au chef d’établissement ou d’organisme de le compléter.
L’AAA souhaite également, à terme, offrir aux assurés la possibilité de suivre électroniquement l’évolution de leur dossier et d’effectuer leurs demandes de prestations ou d’indemnisation par voie électronique.
Enfin, l’établissement public note, dans son rapport annuel, que l’événement le plus marquant de l’année écoulée a sans doute été le déménagement de l’AAA à la Cité de la Sécurité Sociale dans le quartier de la Gare, inauguration qui a eu lieu en juin dernier.
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