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L’attaque iranienne contre Israël : un nouveau chapitre dans la guerre ?

Après les attaques de missiles iraniens sur le territoire israélien pour « venger » la mort des dirigeants du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, les menaces de représailles d’Israël et des États-Unis n’ont pas tardé à suivre. La perspective d’une désescalade militaire semble s’éloigner de jour en jour. Que cherche l’Iran en lançant cette attaque ? À quels types de représailles s’expose-t-il ?

Attaque iranienne : les enjeux d’une riposte

Verser Bertrand Badiel’attaque iranienne doit être appréciée à la lumière de deux axes fondamentaux : l’« axe de crédibilité » et l’« axe stratégique ». La crédibilité répond à la nécessité d’une réaction après les assassinats de ses alliés par Israël. «L’objectif de l’Iran est de s’imposer comme une puissance régionale, c’est-à-dire comme un acteur reconnu et respecté dans le jeu du Proche et du Moyen-Orient. Elle doit montrer sa force, même si cette notion est aujourd’hui dévalorisée dans la mesure où elle ne conduit plus à des résultats politiques positifs. Par exemple, la politique de force menée par l’État d’Israël depuis sa création n’a jamais pu déboucher sur une solution politique durable. De même que les guerres de décolonisation, les Etats-Unis, au Vietnam, en Afghanistan, en Irak, n’ont jamais su tirer de leur force la solution aux défis qui leur étaient opposés. Malgré tout, cette force militaire reste intimement liée à la. crédibilité, vous devez montrer votre pouvoir.rappelle Bertrand Badie. Une démonstration d’effet de force est donc inévitable. Comment imaginer que l’Iran ne réagirait pas à l’assassinat à Téhéran le 31 juillet d’Ismaël Haniyeh, ou à celui tout récemment de Cheikh Nasrallah à Beyrouth ? De son côté, l’axe stratégique répond au besoin de se projeter dans le futur, de savoir ce qu’il faut faire pour le lendemain. Et là, les choses se compliquent : premièrement, ce n’était un secret pour personne que cette attaque aurait une faible probabilité de créer une situation de destruction en Israël. Deuxièmement, dans la perspective d’une guerre totale, on sait que le rapport de force n’est pas favorable à l’Iran. Troisièmement, on identifie une sorte de collusion entre une série d’acteurs qui ne trouvent aucun intérêt à la guerre totale : l’Iran et le Hezbollah notamment, mais aussi les États-Unis. Ces derniers se rendent compte qu’ils n’ont plus le contrôle de cette région en feu.»

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Une attaque qui va au-delà d’une simple démonstration de force ?

Si les tirs de missiles iraniens semblent liés à la nécessité de réagir symboliquement, ils ne sont pas dénués d’une plus grande volonté de nuire, selon Héloïse Fayet. « D’un côté, les Iraniens ont prévenu les Israéliens par l’intermédiaire des Américains, donnant à l’État juif la possibilité d’intercepter et de détruire la plupart des missiles. Mais d’un autre côté, l’utilisation de missiles balistiques plus efficaces et plus pénétrants que ceux utilisés lors de l’attaque d’avril 2024, ainsi que leur nombre, témoignent d’une volonté de nuire qui va au-delà de la démonstration de force.

Tout semble résider dans l’équilibre recherché par Téhéran entre montrer sa puissance d’un côté et ouvrir un dialogue international de l’autre. Héloïse Fayet rappelle que le président iranien a même proposé de « Rendez les armes si Israël faisait de même. Ce type de déclaration, conjugué à des offensives aériennes, souligne cette volonté de conciliation entre maintien de son influence régionale et ouvertures diplomatiques, en vue de lever les sanctions qui pèsent sur Israël. “l’économie iranienne”, remarque le chercheur.

Le spectre du nucléaire iranien

Si Israël évoque souvent le spectre du nucléaire iranien au siège des Nations Unies, la menace relève davantage d’un enjeu politique que d’une réalité militaire imminente, rappelle Thermes Clément . « Comme nous l’avons encore vu hier, la principale menace pour Israël et les États-Unis réside dans les missiles balistiques iraniens. L’Etat hébreu a les moyens de tenter de ralentir l’enrichissement de l’uranium par les Iraniens. Ils ont déjà mené dans le passé des cyberattaques contre certains sites et des assassinats ciblés de scientifiques iraniens. Pour toutes ces raisons, le spectre de la bombe nucléaire représente avant tout une menace politique agitée par Israël, même si la déclaration doit être nuancée, car cela. L’État, à lui seul, ne dispose pas a priori des capacités militaires pour arrêter durablement le nucléaire iranien.

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