Vuhledar est tombé aux mains de l’armée russe : que se passe-t-il maintenant ?

Une semaine après son entrée dans le sud-est de la ville, l’armée russe s’est probablement emparée de l’ensemble de Vuhledar hier, mardi 1er octobre. Sa position lui confère une place stratégique dans le réseau défensif ukrainien, bien que moins importante que Pokrovsk ou Tchassiv Yar, situées plus au nord.

• Selon des sources russes et ukrainiennes, Kiev a commencé à se retirer la veille, lundi 30 septembre, afin d’éviter l’encerclement.
• Face à la perspective de pertes importantes s’il était laissé à l’intérieur de la ville, le commandement ukrainien semble avoir pris la décision à l’avance de procéder à un retrait planifié.

Comme pour chaque ville et village capturé par l’armée russe dans l’est de l’Ukraine, la question se pose de savoir ce qui va se passer ensuite. La prise de Vuhledar est une victoire mitigée pour l’armée russe, qui a mis plus de 30 mois pour s’emparer d’une ville de 4,5 km². Le prochain objectif de Moscou dans ce secteur, Kourakhove, se situe à une vingtaine de kilomètres au nord.

Les observateurs russes ainsi que les analystes militaires sont néanmoins divisés quant aux capacités de l’armée russe à progresser rapidement après Vuhledar.

• L’un des principaux objectifs du commandement russe est de capturer tout l’oblast de Donetsk. Les plus grandes villes de cette région encore sous contrôle ukrainien, Sloviansk et Kramatorsk, sont situées à une centaine de kilomètres au nord-est de Vulhedar.
• Le scénario d’un effondrement du front ukrainien dans ce secteur semble peu probable : Kiev a construit de nombreuses lignes de fortifications au-delà de Vulhedar, et plusieurs villes (Kostyantynivka, Dobropillya, Pokrovsk, Selydove, Kurakhove, etc.) risquent encore de ralentir. l’avancée russe.

L’arrivée de Rasputitsa dans les semaines à venir pourrait également jouer contre les forces russes, en ralentissant ses forces mécanisées. Les terres situées entre Vuhledar et Pokrovsk sont principalement composées de champs et de terres agricoles propices à la formation de grandes zones boueuses.