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pourquoi voyager en avion risque de coûter plus cher à partir de 2025 ?

Le secteur aéronautique français s’attend à être taxé d’un milliard d’euros supplémentaires dans le cadre du projet de loi de finances 2025 (PLF), a indiqué mardi à l’AFP un de ses responsables.

« Nos informations, qui semblent tout à fait fiables et certaines, nous font craindre une taxation du secteur aérien dans le cadre du budget 2025, portant sur un milliard d’euros. », a indiqué le président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), Pascal de Izaguirre, évoquant une profession « en état de choc ».

Projet de loi de finances 2025

« Les compagnies aériennes ne sont pas en mesure d’absorber un tel choc fiscal », a prévenu Pascal de Izaguirre, également PDG de Corsair. ” Nous allons donc devoir répercuter cela sur le prix des billets.. (…) Cela se fera au détriment de la mobilité, au détriment de la démocratisation du transport aérien. », a-t-il poursuivi.



Les modalités de cette hausse de la fiscalité, au-delà de l’objectif d’un milliard d’euros de recettes, ne sont pas encore arrêtées, selon Pascal de Izaguirre.

Mais selon Les Echos qui ont révélé ce projet, il s’agira d’un triplement du produit de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), qui s’élève actuellement à 460 millions d’euros, avec des efforts encore plus importants. pour les passagers « affaires » ou long-courriers. L’aviation d’affaires sera également davantage sollicitée, selon le quotidien économique. Nos confrères suggèrent que le montant du TSBA pourrait passer de 63,07 euros pour un vol long-courrier en classe affaires, à 200 000 euros pour un vol de plus de 100 000 km et 100 000 euros pour un trajet de 5 000 km et 1 000 km. En classe « éco », la taxe passerait de 7,51 euros pour un long courrier, à 60 euros pour un vol de plus de 5 000 km et 42 euros, de 5 000 à 1 000 km.

Ni le ministère de l’Économie ni celui des Transports n’ont répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.

“On va pénaliser l’attractivité de la destination France”

Pascal de Izaguirre a déploré que la France soit « l’un des pays d’Europe, voire le pays d’Europe, qui taxe déjà le plus lourdement son secteur aérien » et craint que cette pression fiscale accrue n’entraîne une perte supplémentaire de compétitivité par rapport aux transporteurs étrangers.

« On va pénaliser l’attractivité de la destination France », a-t-il prévenu, alors que selon lui les pays voisins comme l’Espagne et l’Italie ont choisi de réduire les taxes aériennes pour attirer davantage de touristes.

« L’absence d’études d’impact nous étonne. (…) Encore aurait-il fallu faire un état des lieux et mesurer l’impact économique pour les sociétés. », a plaidé le président de la Fnam.

Le Premier ministre Michel Barnier veut “réduire le déficit à 5% (du produit intérieur brut) en 2025″ contre plus de 6% redouté en 2024 et le ramener ” sous le plafond de 3% en 2029 », conformément à « Engagements européens » de la France, a-t-il indiqué mardi lors de sa déclaration de politique générale, assurant que l’effort proviendrait « des deux tiers » de la réduction des dépenses.

 
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