Les prix du pétrole ont augmenté mercredi, mais de manière contenue, malgré les craintes d’une guerre directe entre l’Iran et Israël, qui perturberait l’approvisionnement en brut de la région du Golfe. Vers 08h50 GMT (10h50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, augmentait de 2,18%, à 75,16 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, gagne 2,35%, à 71,47 dollars. “L’implication de l’Iran pourrait conduire à un conflit plus large et plus grave dans la région (Moyen-Orient, NDLR) et menacer les approvisionnements en pétrole”a souligné Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.
Cette crainte de difficultés de production à court terme explique la hausse du baril de Brent au-dessus de 75 dollars, alors qu’il frôlait les 70 dollars la veille avant la nouvelle escalade des tensions. Mais les commerçants « n’envisageons pas actuellement la possibilité d’une guerre totale avec l’Iran »selon Naeem Aslam, analyste chez Zaye Capital, car “dans un tel scénario”les coûts « monterait probablement en flèche »atteignant facilement le seuil des 100 dollars. Selon la télévision iranienne, Téhéran a lancé 200 missiles contre Israël, dont pour la première fois plusieurs missiles hypersoniques, lors de son attaque de mardi, appelée « Promesse honnête 2 ».
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Le contexte géopolitique difficile
La République islamique a déclaré avoir mené cette opération en réponse à la mort du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah et à celle du chef palestinien du Hamas Esmail Haniyeh. Ces deux organisations sont alliées de l’Iran au sein d’un « axe de résistance » en Israël. Israël a menacé de riposter à cette attaque. « L’Iran a commis une grave erreur ce soir et il en paiera le prix »a prévenu mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après cette attaque, la deuxième en près de six mois.
« L’ampleur de la réaction du marché pétrolier dépendra de l’ampleur et des dégâts, qui pourraient dicter la réponse d’Israël et déstabiliser davantage la région »estime John Plassard, analyste chez Mirabaud. L’aviation israélienne a mené mercredi matin une nouvelle frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, après une nuit de raids violents, a rapporté l’Agence nationale d’information libanaise. La hausse des prix du pétrole est également limitée par l’augmentation attendue de la production de l’Arabie saoudite et de sept autres membres de l’OPEP+.
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