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Décès sur les chantiers : une enquête urgente

Les syndicats affiliés à la FTQ-Construction demandent au coroner de tenir une enquête publique sur le décès de Vito Fundaro survenu sur un chantier de construction à Montréal.

La mort du jeune ouvrier de 26 ans sous le poids d’une charge détachée d’une grue à 61 anse L’étage du Square Phillips en juin dernier aurait pu être évité, soutiennent les syndicats affiliés à la FTQ-Construction.

L’Association des travailleurs interprovinciaux (AMI), les sections locales 9, 717 et 791 demandent une enquête publique du coroner pour faire la lumière sur le décès du jeune Vito Fundaro.

Avec cette enquête, les syndicats espèrent avoir les mêmes résultats que ceux obtenus après les enquêtes publiques du coroner Denis Boudrias dans le secteur de la plongée sous-marine en 1990.

À mesure que le nombre de décès augmentait, le coroner a formulé des recommandations qui ont conduit à de nouvelles réglementations en matière de santé et de sécurité, explique La presse Alexandre Ricard, président et directeur de Locale 9.

«Cela a conduit à des mesures très spécifiques des procédures de travail dans ces types de travail très spécifiques et nous avons signalé une amélioration fulgurante en matière de santé et de sécurité», dit-il.

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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

L’Association des travailleurs interprovinciaux (AMI), les sections locales 9, 717 et 791 demandent une enquête publique du coroner pour faire la lumière sur le décès du jeune Vito Fundaro.

Le gouvernement avait mandaté la CNESST pour revoir le Règlement sur la santé et la sécurité au travail (RSST) et il avait ajouté un chapitre complet sur la plongée sous-marine, rapportent les syndicats.

« L’amélioration est exceptionnelle. Depuis l’enquête publique du coroner, il n’y a eu aucun décès. »

Selon les syndicats, toutes les parties prenantes doivent participer à cette enquête comme ce fut le cas pour la plongée sous-marine. Les lacunes en matière de santé et de sécurité sur les chantiers de construction sont systémiques, soutiennent-ils, et le manque d’inspecteurs de la CNESST et de la CCQ amène les acteurs de l’industrie à économiser.

«On fait passer les profits et la production avant la santé et la sécurité», dénonce Alexandre Ricard, de Locale 9.

Les représentants syndicaux disent observer de plus en plus de situations sur le terrain où les inspecteurs ne peuvent pas suspendre le travail sur un chantier non conforme.

« Nous avons besoin de plus d’inspections, donc de plus de personnes pour faire le travail, et surtout de personnes qui ont carte blanche pour suspendre les travaux lorsque cela est nécessaire. Lorsqu’on signale des irrégularités, ce n’est pas normal qu’on ait des délais de réponse qui se mesurent en semaines, tant du côté de la CNESST que du côté de la CCQ», dénonce Alexandre Ricard.

 
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