Le marché mondial du pétrole traverse actuellement une période de turbulences importantes. La production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a été durement touchée en septembre, principalement en raison de la crise politique en Libye.
Selon une récente enquête de Bloomberg, la production de l’OPEP a chuté de 480 000 barils par jour, pour atteindre 26,61 millions de barils par jour en septembre. Le déclin observé s’explique en grande partie par la chute de la production libyenne, qui a plongé de 38% après la suspension des exportations par l’un des gouvernements rivaux.
Ce choc a temporairement soutenu les prix du pétrole, qui avaient pourtant baissé de 17% depuis début juillet pour s’établir autour de 73 dollars le baril. Les traders se sont principalement concentrés sur la baisse de la demande chinoise. Toutefois, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, notamment entre les États-Unis et l’Iran, pourraient faire grimper à nouveau les prix.
Au sein de l’OPEP+, les désaccords persistent. Le Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) s’est réuni pour évaluer la situation et s’assurer que les pays membres respectent leurs quotas de production. Alors que certains pays, comme l’Irak, ont légèrement amélioré leur conformité, réduisant leur production de 70 000 barils par jour à 4,25 millions par jour en septembre, d’autres, comme les Émirats arabes unis, continuent de dépasser leurs objectifs. Abou Dhabi a ainsi augmenté sa production de 50 mille barils par jour à 3,22 millions par jour en septembre, soit environ 308 000 barils par jour de plus que l’objectif fixé par le pays.
Par ailleurs, les chiffres révisés du mois d’août ont montré que l’Iran, bien qu’exempté des quotas OPEP+, a augmenté sa production pour atteindre un nouveau sommet en six ans de 3,37 millions de barils par jour. Il a légèrement baissé de 30 000 barils en septembre.
Ces désaccords au sein de l’OPEP+ compliquent la tâche de l’organisation. Alors que l’Arabie saoudite et la Russie cherchent à stabiliser le marché pétrolier, certains membres donnent la priorité à leurs intérêts nationaux. La situation pourrait affaiblir l’unité du cartel pétrolier et rendre plus difficile la mise en œuvre d’une politique commune.
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