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C’est « l’heure des femmes » avec l’investiture de Claudia Sheinbaum

L’investiture de Claudia Sheinbaum marque « l’heure des femmes »

Claudia Sheinbaum sera officiellement investie ce mardi à Mexico en tant que première présidente de l’histoire du Mexique.

Publié aujourd’hui à 6h15

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L’ancienne maire de Mexico Claudia Sheinbaum doit devenir mardi la première femme présidente de l’histoire du Mexique au terme d’une cérémonie d’investiture réglée sur le papier malgré un gros couac avec l’Espagne.

“C’est l’heure des femmes et de la transformation”, répète la scientifique de formation depuis sa victoire écrasante sous l’étiquette du Mouvement de gauche pour la régénération nationale (Morena), le 2 juin. Avec près de 36 millions de voix et 60% des suffrages, l’héritière de la gauche au pouvoir est la mieux élue à la présidence de l’histoire du pays.

Claudia Sheinbaum, 62 ans, deviendra la première « présidente » du Mexique – après 65 hommes à la tête de l’Etat – en prêtant serment à 11h01 heure locale (19h01 suisse) devant les députés et sénateurs réunis. au Congrès, selon le programme officiel.

“Ça a été un long chemin”

Elle revêtira ensuite l’écharpe présidentielle qui lui sera remise par la présidente de la Chambre des députés, Ifigenia Martinez, 94 ans, une militante de gauche qui a inspiré le président.

En juillet, Ifigenia Martinez a posté une photo sur X avec Claudia Sheinbaum, avec ce commentaire : « Le chemin a été long, avec de nombreux défis, mais nous avons été persévérants. Lorsque les femmes progressistes s’unissent, rien ne nous arrête.

L’ancienne maire de Mexico succède à son très populaire prédécesseur et mentor, Andres Manuel Lopez Obrador, qui l’a lancée en politique en 2000 comme adjointe à l’environnement à la mairie de Mexico.

«AMLO» en tournée d’adieu

“Je vais remettre l’écharpe présidentielle à une femme exceptionnelle, à une humaniste, à une femme pleine d’amour, d’humilité, de bons sentiments” s’est félicitée “AMLO”, lundi, lors de sa 1438ème et dernière conférence de presse quotidienne.

Andres Manuel Lopez Obrador laisse à Claudia Sheinbaum l’héritage de plusieurs réformes constitutionnelles, dont une très controversée, prévoyant l’élection des juges au suffrage populaire à partir de mi-2025. Le texte a été approuvé et promulgué.

“Nous sommes les gardiens de la Constitution”, ont protesté une centaine d’opposants à cette réforme du pouvoir judiciaire réunis lundi soir à Mexico. Jusqu’à dimanche, Claudia Sheinbaum a suivi le président sortant dans sa tournée d’adieu, de Sinaloa et Nayarit (nord-ouest) jusqu’à la péninsule du Yucatan (sud-est).

Boycott de l’Espagne

L’épouse du président américain, Jill Biden, fait partie des invités de marque à la cérémonie d’investiture, tout comme les principaux présidents de gauche d’Amérique latine (Luiz Inacio Lula da Silva pour le Brésil, Gustavo Petro pour la Colombie, Gabriel Boric pour le Chili). ).

En revanche, le siège de l’Espagne, premier partenaire européen du Mexique, restera vide. Madrid a décidé de boycotter la cérémonie car le roi Felipe VI n’était pas invité. La gauche au pouvoir au Mexique lui reproche de n’avoir jamais répondu à une lettre du président sortant lui demandant de reconnaître les « dégâts » causés par la colonisation espagnole il y a cinq siècles.

Après un déjeuner au Palais National avec ses invités, Claudia Sheinbaum participera à une manifestation populaire sur le Zocalo, la plus grande place d’Amérique latine, sous les fenêtres de la présidence.

Fichiers chauds

Ouragans, sécurité, économie, relations avec les Etats-Unis : les dossiers brûlants l’attendront immédiatement après les festivités. A partir de mercredi, Claudia Sheinbaum doit se rendre à Acapulco sur le Pacifique pour “faire un bilan” des dégâts causés par l’ouragan John qui a fait 15 morts dans le pays sur son passage.

La sécurité sera le principal défi auquel sera confrontée la présidente au cours de son mandat. “Si le crime organisé et la violence restent hors de contrôle et pénètrent tous les secteurs de la société, l’économie et les institutions en souffriront”, s’inquiète Michael Shifter, du groupe de réflexion Dialogue interaméricain à Washington.

Au total, le Mexique a enregistré plus de 400 000 morts et quelque 100 000 disparus depuis que l’ancien président Felipe Calderon a lancé l’armée contre les cartels en décembre 2006, avec pour effet de multiplier les bandes criminelles.

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