Un char israélien à la frontière avec le Liban, le 1er octobre 2024 (AFP/Ahmad GHARABLI)
Israël s’est déclaré mardi prêt à se défendre après que les États-Unis ont averti d’une attaque « imminente » de missiles balistiques de l’Iran contre son principal allié.
Cette nouvelle escalade intervient alors que l’armée israélienne annonce des raids terrestres de ses troupes contre le Hezbollah au sud du Liban et la mobilisation de forces supplémentaires contre le mouvement libanais, allié de l’Iran, ennemi juré d’Israël.
“Les Etats-Unis ont des indications selon lesquelles l’Iran se prépare à lancer une attaque imminente de missiles balistiques” contre Israël, a déclaré à l’AFP un haut responsable américain sous couvert d’anonymat.
“Nous soutenons activement les préparatifs de défense” d’Israël, a-t-il déclaré, ajoutant qu’une “attaque militaire directe de l’Iran contre Israël entraînerait de graves conséquences” pour la République islamique.
A Jérusalem, l’armée israélienne a annoncé n’avoir détecté aucune “menace aérienne” en provenance d’Iran “pour le moment”.
Destructions après des frappes israéliennes au sud de la capitale libanaise Beyrouth, le 1er octobre 2024 (AFP/-)
«Nos partenaires aux Etats-Unis nous ont informés qu’ils avaient détecté des préparatifs de la part de l’Iran en vue d’attaques de missiles contre l’Etat d’Israël (…). Pour l’instant, nous n’avons détecté aucune menace aérienne (venant d’)’Iran”, a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, dans un message télévisé.
Mais si nécessaire, l’armée « est prête à se défendre et à attaquer », a-t-il ajouté.
– Raids terrestres israéliens au Liban –
Carte localisant les frappes menées contre le Liban et Israël le 30 septembre, selon les données de l’Institut pour l’étude de la guerre et du Projet Menaces Critiques de l’AEI (AFP / Valentina BRESCHI)
Après le coup dévastateur porté au Hezbollah avec la mort de son chef Hassan Nasrallah, tué vendredi lors d’une frappe israélienne près de Beyrouth, et après une semaine de frappes israéliennes qui ont fait des centaines de morts au Liban, Israël a prévenu que la guerre n’était pas finie contre les Libanais. mouvement.
Le guide suprême iranien Ali Khamenei a déclaré que la mort de Hassan Nasrallah « ne serait pas vaine » et le premier vice-président iranien Mohammad Reza Aref a averti qu’elle entraînerait la « destruction » d’Israël.
Dans le sud du Liban, fief du Hezbollah, l’ampleur des opérations terrestres israéliennes n’était pas immédiatement connue, alors que les appels internationaux à la désescalade se multiplient.
A la mi-journée, la Force intérimaire de l’ONU au Liban, déployée à la frontière avec Israël, a assuré n’avoir détecté aucune incursion israélienne. L’armée libanaise et le Hezbollah ont nié une telle incursion et le mouvement libanais a assuré qu’aucun « affrontement direct » n’avait opposé ses combattants à l’armée israélienne.
Destructions après les frappes israéliennes au sud du Liban à Aïn el Hiloué, le 1er octobre 2024 (AFP / Mahmoud ZAYYAT)
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a parlé de « raids localisés et ciblés lancés la nuit dernière contre des cibles terroristes du Hezbollah dans la zone frontalière du sud du Liban ».
Selon un responsable de la sécurité israélienne, il s’agit de « raids localisés d’une ampleur très limitée », destinés à « repousser les menaces contre les communautés civiles du nord d’Israël », frontalières du Sud-Liban et visant des tirs ciblés. du Hezbollah.
L’armée israélienne a appelé les habitants de 27 villes du sud du Liban à évacuer « immédiatement » leurs maisons et à se diriger vers le nord.
Selon le site américain Axios, citant des responsables israéliens, l’opération terrestre n’a “pas pour but d’occuper le sud du Liban”, dont Israël s’est retiré en 2000 après 22 ans d’occupation.
– Grèves au Liban, tirs sur Israël –
Outre les opérations terrestres, l’armée israélienne a indiqué avoir mené une « nouvelle frappe aérienne précise » à Beyrouth. L’agence de presse libanaise a indiqué avoir ciblé une zone proche d’un hôpital au sud de la capitale. D’autres frappes israéliennes meurtrières ont visé le sud du Liban.
Le Hezbollah a affirmé avoir tiré des roquettes vers la base aérienne de Sde Dov, près de Tel-Aviv (centre) après avoir ciblé des soldats israéliens avec des tirs d’artillerie et tiré des roquettes vers Metula et Avivim (nord).
Israël s’est engagé à combattre ses « ennemis » et à les « éliminer » où qu’ils se trouvent, après avoir tué de nombreux dirigeants du Hezbollah.
Enterrement des victimes des frappes aériennes israéliennes à Ain al-Delb au Liban, le 1er octobre 2024 (AFP / Mahmoud ZAYYAT)
Le 8 octobre 2023, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en soutien au Hamas palestinien, au lendemain du début de la guerre à Gaza déclenchée par une attaque sans précédent le 7 octobre 2023 contre Israël.
Depuis lors, les zones frontalières israélo-libanaises sont prises dans une spirale de violence marquée par les tirs de roquettes du Hezbollah sur le nord d’Israël et les raids israéliens au Liban.
Mais depuis la mi-septembre, Israël a intensifié ses opérations militaires afin d’affaiblir le Hezbollah et permettre le retour de dizaines de milliers d’habitants des régions frontalières déplacés par les tirs de roquettes.
– « Le plus dangereux » –
Impact de roquettes tirées depuis le Liban tombant à Horeshim, dans le centre d’Israël, le 1er octobre 2024 (AFP / Jack GUEZ)
Au Liban, plus d’un millier de personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé, depuis les explosions des appareils de transmission du Hezbollah les 16 et 17 septembre, attribuées à Israël, et le début des bombardements massifs qui ont visé des bastions du Hezbollah. Hezbollah à partir du 23 septembre.
Le Liban est confronté à “l’une des phases les plus dangereuses de son histoire”, a lancé son Premier ministre, Najib Mikati. L’ONU a lancé un appel de plus de 400 millions de dollars pour venir en aide aux déplacés, au nombre d’un million selon M. Mikati.
Pendant ce temps, l’offensive israélienne en réponse à l’attaque du 7 octobre se poursuit dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, même si les frappes ont diminué en intensité. Mardi, au moins 19 Palestiniens ont été tués dans des bombardements à Nusseirat (centre) et dans la ville de Gaza (nord), selon la Défense civile.
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