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les prix manquent de transparence, dénonce l’UFC-Que Choisir

Demain, c’est le grand démarrage de la vente des billets de train pour les vacances de Noël. Si vous faites partie des impatients, soyez prudent lors de vos achats. L’UFC-Que Choisir critique ce mardi dans une étude l’opacité qui entoure la vente des billets de train. “L’accès à l’information, la réservation, la transparence tarifaire et les garanties d’arrivée en toute sécurité font trop souvent défaut”, dénonce l’association de consommateurs, qui a comparé l’offre de billets de train proposée par sept plateformes de réservation en et 11 sites d’opérateurs historiques dans des pays tiers.

Des différences de prix jusqu’à 85%

L’UFC-Que Choisir regrette particulièrement le « brouillard informationnel » qui existe autour du prix des billets. “Des différences de prix sont constatées entre les plateformes sur un même trajet et des frais sont appliqués par les plateformes, sauf par Trainline et les applications des opérateurs historiques”, observe l’association. Ainsi, pour un trajet TGV entre Marseille et Strasbourg, les tarifs proposés pourraient aller de 121 euros (sur SNCF Connect, Trainline, Tictactrip), à 133 euros (sur Rome2Rio) en passant par 124 euros (sur Omio) et 131 euros (sur Kombo). . L’UFC-Que Choisir, qui a testé 24 trajets, a constaté que l’écart entre les tarifs peut atteindre 85 %.

Les prix peuvent même varier pour un même train. C’est notamment le cas des liaisons internationales opérées conjointement par deux compagnies, et donc disponibles sur le site internet des deux compagnies. Ainsi, le train entre Paris-Stuttgart en fin de journée du 18 octobre est affiché à 89 euros sur le site français de la SNCF Connect, quand il est à 79,99 euros sur le site allemand de la Deutsche Bahn. « C’est tout à fait normal car chaque compagnie a des quotas sur le train et elles le vendent comme bon leur semble, elles n’ont pas les mêmes règles commerciales, donc il peut y avoir des différences de prix. Ce n’est pas vraiment une anomalie », estime François Deletraz, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).

Le recours à des plateformes intermédiaires n’est pas recommandé

L’UFC-Que Choisir relève également des frais de service tantôt forfaitaires (comme sur Rail Europe), tantôt proportionnels au prix du billet (comme sur Kombo). Sur certaines plateformes, “les frais ne sont mentionnés ou ajoutés qu’à un stade ultérieur de la réservation, parfois même seulement au moment du paiement”, déplore également l’association de consommateurs qui constate également que certains opérateurs “ne distinguent pas clairement la 1ère et la 2ème classe”. .

Face à ces irrégularités, la Fnaut conseille aux consommateurs de ne pas recourir aux plateformes intermédiaires pour réaliser leurs achats. « C’est bien qu’ils regardent sur des plateformes intermédiaires parce qu’ils peuvent comparer, mais une fois qu’ils ont fait leur choix, ils doivent se rendre sur le site de l’entreprise qui fait le voyage. Là, ils sont assurés d’avoir le meilleur prix et la meilleure couverture en cas de problème », insiste François Deletraz.

Le droit à la livraison pas toujours garanti

Les droits des passagers, en cas de retard ou d’annulation, ne sont pas toujours respectés, notamment le transport jusqu’à destination. Il consiste à assurer le trajet avec correspondance même en cas de retard du premier train. Mais cela reste insuffisant pour les voyages en correspondance impliquant plusieurs transporteurs, même si les deux billets ont été achetés simultanément. « Le transport aérien a toujours été un système international, le rail est nouveau. Il s’agit encore d’entités nationales avec des règles nationales, et l’Europe n’a pas encore mis la main dessus comme elle l’a fait pour le transport aérien. Le train n’est pas encore européen, on en est très très loin », souligne François Deletraz. Ainsi, si vous effectuez un trajet Montpellier-Madrid avec une correspondance à Barcelone, comprenant un premier train SNCF et un deuxième Renfe, vous n’aurez pas le droit de vous voir proposer un autre train en cas de retard sur le premier.

Ces difficultés sont renforcées par le fait que l’offre de trains disponible varie selon la plateforme de réservation sur laquelle vous vous trouvez. Ainsi SNCF Connect affiche uniquement les trains qu’elle exploite directement ou conjointement, mais aucun des trains exploités par d’autres compagnies présentes sur le territoire français ou à l’étranger, comme Trenitalia ou Renfe par exemple. « Certains pays ont trouvé des solutions internes. En Angleterre, quand vous allez à une billetterie, c’est une billetterie indépendante qui vend tout le monde. En Suisse, ce sont les chemins de fer fédéraux qui regroupent 250 autorités organisatrices différentes et qui vendent tout le monde. C’est la solution à venir”, estime le président de la Fnaut, qui plaide pour la mise en place d’un “distributeur national français qui distribue à tous sans commission”.

De son côté, l’UFC-Que Choisir réclame une livraison garantie à destination avec indemnisation en cas de perturbation et assistance, même pour les trajets en correspondance ou internationaux faisant appel à plusieurs opérateurs.

 
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