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le m3 sera plus cher en été qu’en hiver, ces communes sautent le pas

A Lons-le-Saunier (Jura) et aux alentours, l’agglomération a décidé une double tarification de l’eau : une augmentation du tarif de 40 % en été et une réduction de 30 % en hiver. Une mesure environnementale nécessaire pour certains, alors que l’opposition dénonce un dogme ciblant les plus aisés.

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La mesure était dans les cartons depuis longtemps. Elle entre en vigueur le 1er octobre 2024. Il s’agit d’une tarification saisonnière de l’eau potable pour Lons-le-Saunier et les 16 communes de l’Espace Communautaire Lons Agglomération Ecla. En clair, cela consiste en une augmentation du coût de l’eau de 40% en été et une réduction de 30% en période hivernale, par rapport au prix actuel (1.365 €/m3).

Par exemple, sur une facture de 171,99 euros, si l’usager ne change pas son comportement en consommant moins en été, la tarification saisonnière entraînera une majoration de sa facture de 8,19 euros par an. Mais pour les habitants capables de réduire leur consommation de 7 % en été, la facture n’augmentera pas.

Pour Jean-Yves Bailly, président de la régie de l’eau d’Ecla, «l’eau devient un produit rare qu’il faut préserver. Et c’est dans cette démarche de conservation de la ressource que nous avons mis en œuvre cette mesure. Nous avons voulu le mettre en œuvre maintenant, sur une période où nous commencerons par une réduction du coût de l’eau.»

Au départ, ce n’était pas ce qui était envisagé, mais plutôt une mesure »sociale», avec la mise en place d’un «tarification progressive». “Plus nous consommons d’eau, plus elle coûte cher. Mais cela ne nous a pas semblé très juste sur le plan social, car cela se faisait au détriment des familles nombreuses.« C’est pour cela que la majorité s’est tournée vers cela »mesure environnementale». Une mesure qui «touche tout le monde. Tous les utilisateurs seront concernés par cette tarification».

Mais l’opposition ne voit pas les choses de la même manière. Christophe Bois, élu communautaire (LREM), dénonce une dogmatique ciblant les plus riches, souvent propriétaires de résidences secondaires, avec piscine. “Il y a un certain nombre de personnes au conseil d’agglomération qui refusent ce délai de double facturation. Car finalement, à partir d’une seule période de remplissage, qui se déroule d’octobre à avril, on a deux périodes. Et cela peut créer des effets d’aubaine ou de réelles difficultés de facturation. C’est pourquoi nous refusons cette situation, même si nous savons que l’eau est un bien précieux, qui peut devenir coûteux à long terme.”, explains Christophe Bois.

Selon l’élu, «lLe cœur de l’objectif fiscal, car il faut être clair, c’est une nouvelle taxe, c’est les gens qui ont des piscines creusées. Mais il explique que les propriétaires de piscine peuvent changer l’eau à tout moment de l’année. Résultat, cette double tarification »est laissé de côté, car nous pouvons régénérer l’eau aussi bien en mars qu’en juin.» Selon lui, les personnes les plus impactées par cette mesure ne seront pas la cible initiale, mais les agriculteurs et autres professionnels du secteur agroalimentaire, les hôpitaux, les campings, etc.

Cela souligne également que l’augmentation de la facture ne sera pas réellement de 10 % sur l’année. »puisque l’été dure sept mois quand l’hiver n’en dure que 5, en facturation. Donc on est plutôt à 20%». “Tout le monde sait que l’eau coûte cher, mais jouer avec les délais de comptage fait que ceux qui savent s’adapter s’adapteront et que ceux qui ne le peuvent pas continueront à payer beaucoup plus.»

Mais pour Jean-Yves Bailly, il est important de poser le problème dès maintenant. “En effet, nous avons de l’eau, mais dans les années à venir, elle va devenir de plus en plus rare et nous sommes régulièrement confrontés à des ordonnances de sécheresse. Au cours des quatre dernières années, il y a eu trois années où nous avons été confrontés à un manque d’eau.

 
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