Sur l’endroit du rassemblement du lundi 30 septembre, environ 180 personnes ont répondu à l’appel des groupes d’ultra-droite d’Angevin pour rendre hommage aux Philippines, l’étudiant violé et tué trouvé dans le Bois de Boulogne le 21 septembre. Le principal suspect est un marocain National déjà reconnu coupable de viol et sous obligation de quitter le territoire français. Plusieurs personnes prétendant appartenir en particulier au mouvement Chouan et la cocade étudiante a prononcé un discours anti-immigrant et une justice fustigée relâché
.
Haut-parleur à la main, Jean Eudes Gannat, fondateur d’Alvarium (un petit groupe d’identité dissous par le ministère de l’Intérieur) et du mouvement Chouan, a critiqué Christophe Béchu, le maire des angers, pour ne pas avoir eu un mot pour l’étudiant. Accusé par des militants antifascistes de surfer sur un fait divers pour promouvoir une politique d’extrême droite, le militant a déclaré : N’est-il pas normal que nous fassions la récupération?
La foule, qui était restée silencieuse jusqu’à présent, a chanté: Justice pour les Philippines
et a prié à haute voix avant de se disperser paisiblement.
« L’instrumentalisation » dénoncent les antifas
Au même moment, à quelques rues de là, des militants antifascistes circulaient à coups de gaz lacrymogènes. Dès 18 heures, plus de soixante-dix d’entre eux se sont rassemblés place Imbach pour dénoncer instrumentalisation
de l’ultra à droite. Habillé tout en jeans, Guillaume, 51 ans, a été alerté de l’événement par un groupe de vigilance antifasciste. Il fustige l’habitude qu’a l’extrême droite d’exploiter en jouant sur l’émotionnel
. Le profil du suspect est juste une bonne excuse
. A ses côtés, Alice, 22 ans, souligne que les mêmes petits groupes ne se sont pas prononcés sur les viols à Mazan. Philippine a été tuée et violée par un homme, c’est ce qu’il faut retenir. C’est horrible de jouer sur la mort d’une personne pour propager des idées racistes. D’autant que l’extrême droite est l’ennemie des femmes.
«La maladie de la fonction publique»
La mobilisation a initialement eu lieu calmement, seuls quelques gaz ont été lancés par la police pour empêcher le cortège d’atteindre le centre-ville et d’éviter d’éventuels affrontements. Nadine connaît la musique et s’est éloignée. La septuagénarienne n’était pas à sa première manifestation, elle avait battu le trottoir contre Colonisation au Vietnam et en Afrique
. Sa présence ce lundi soir visait à contrer les idées nauséabondes de la jeunesse fasciste établie dans le Maine-et-Loire. Le drame des Philippines révèle la maladie de la fonction publique. Au lieu d’exiger des ressources pour les éducateurs, des lieux en prison et du personnel formé, l’extrême droite profite de la mort d’un étudiant pour attaquer les migrants.
Alors qu’elle montait Boulevard Carnot accompagné de son amie, les choses ont commencé à se détériorer. Le cortège est revenu, sur les ordres de la police, mais la police a tiré un grand nombre de grenades de gaz lacrymogènes. Elle a rapidement resserré le nœud coulant autour des manifestants, dont certains ont trouvé refuge dans une laverie puis dans un bâtiment et une barre sur la rue Boisnet. La police a effectué de nombreux chèques d’identité avant de quitter les lieux.
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