Le procès du gendarme soupçonné d’avoir involontairement tué Loïc Louise se tient ce mardi 1er octobre à Orléans. Onze ans après le décès de la jeune étudiante de 21 ans, la famille Louise espère comprendre ce qui s’est passé dans la nuit du 2 au 3 novembre 2013.
LH avec Quentin Menu et HA
•
Publié le 1 octobre 2024 à 6h54,
mis à jour le 1er octobre 2024 à 7h07
Ce mardi 1er octobre, le procès du gendarme soupçonné d’avoir tué involontairement le jeune Réunionnais Loïc Louise s’ouvre devant le tribunal correctionnel d’Orléans, il y a bientôt onze ans.
Le soir du 2 novembre 2013, Loïc Louise a fêté l’anniversaire de son cousin à La Ferté-Saint-Aubin, dans le département du Loiret. Le jeune homme, originaire de Saint-Benoît, alors alcoolique, s’était battu avec ses cousins.
La police s’est rendue sur place et un gendarme a tenté de maîtriser l’étudiant de 21 ans à l’aide d’un pistolet Taser. Loïc Louise est décédé peu après à l’hôpital d’Orléans.
Faute de lien entre le tir du Taser et la mort du jeune Réunionnais, l’enquête a été classée sept mois après le drame. A l’époque, le procureur avait indiqué que le gendarme avait « suivi la procédure », ce dernier ayant reçu une formation à l’usage de cette arme.
Quelques mois plus tard, le procureur de la République de l’époque ouvre enfin une information judiciaire pour homicide involontaire. En juin 2019, le gendarme a été placé sous le statut de témoin assisté.
En octobre 2023, nouveau rebondissement : le militaire est mis en examen pour homicide involontaire. Initialement prévu le 2 avril 2024, le procès devant le tribunal correctionnel d’Orléans est reporté à la demande de la partie civile. Elle se tiendra donc ce mardi 1est octobre.
Satisfaite qu’un procès ait enfin lieu, la famille de Loïc Louise attend toujours de comprendre. » J’aimerais voir cette personne et l’entendre. Il doit me dire exactement ce qu’il a fait à mon fils. », confiait Berthe Louise en octobre dernier.
Dans quelles conditions les événements se sont-ils produits ? Onze ans plus tard, le procès devra déterminer si le tir de Taser reçu par Loïc Louise a été la cause de sa mort.
L’autopsie révèle que le jeune bénédictin est mort asphyxié. » Médicalement, le décès n’a pas de lien direct avec l’usage de l’arme électrique », indiquait le procureur de la République en 2013. Ce dernier précisait qu’il restait « pour vérifier si le tir était pleinement opérationnel et quelle était l’intensité et la durée de l’impulsion électrique « .
Related News :