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Lausanne a un vrai problème de gazon

« Nous avons déjà tout essayé. Entraînez-vous deux ou trois fois sur gazon avant les week-ends où on joue sur gazon par exemple. Nous avons déjà tout fait. Et pourtant, Ludovic Magnin devra bien finir par trouver une solution : son Lausanne-Sport est désormais contraint de s’adapter aux pelouses naturelles s’il compte performer en Super League.

Le constat est clair, et cohérent avec le désarroi de l’entraîneur du LS après la (nouvelle) défaite sur gazon samedi (1-0), sur le terrain du Servette: l’équipe vaudoise n’a encore pris aucun point en quatre matches disputés cette saison. sur autre chose qu’un terrain artificiel.

L’avantage qu’il détient à domicile se retourne contre lui. Seul point pris par Lausanne hors de ses bases : celui du Wankdorf le 31 août, face à YB. L’autre club de Super League qui accueille sur terrain artificiel.

Ça pèse. Depuis que Magnin est à la tête de l’équipe de La Tuilière, il n’a pris que 26,9% de points possibles lorsqu’il a dû jouer contre un adversaire qui avait opté pour le gazon. Soit 25 points sur 93 possibles. Moins d’un point par match. Autrement dit : une victoire tous les quatre matches.

A l’inverse, la moyenne que maintient Lausanne sur synthétique, sachant qu’elle y joue tous ses matchs à domicile, est bien plus élevée : 57,5%. Il est servi par la saison 2022-23, en Challenge League, mais il se déroule dans l’élite, puisque le LS prend environ 1,5 point par match dans l’élite lorsqu’il évolue sur sa surface de prédilection.

A la fin d’une saison, quand il s’agit de faire les comptes, tout cela a un impact sérieux. “En Challenge League, on a eu moins de problèmes, car il y avait des équipes comme Wil, Thoune, Xamax qui jouaient en synthétique (ndlr : Schaffhouse était également concerné) », se souvient Magnin. Sauf qu’à chaque fois que le LS jouait sur gazon, il était déçu : 8 points sur 30 possibles. Cela n’était pas loin de compromettre son retour direct dans l’élite.

Tout cela pourrait être anecdotique. Une fausse excuse. Sauf que pour un Lausanne-Sport qui veut viser plus haut, qui veut faire mieux que la saison dernière, la question de l’adaptation aux pelouses naturelles devient vraiment sérieuse. Car le LS n’est pas non plus assez fort sur son synthétique pour se permettre de lutter sur le gazon que lui proposent ses adversaires.

« Comme nous jouons 50 % de nos matchs en synthétique, nous avons ciblé des profils de joueurs qui y correspondent davantage », a souligné Magnin samedi soir, pour justifier certaines de ses difficultés. Comprendre : des éléments techniques, vivants sur leurs supports, capables de s’associer rapidement dans des espaces réduits. Le calcul est-il vraiment pertinent ?

Ce n’est sans doute pas le seul problème du LS en ce début de saison, mais sans doute l’un de ceux qui a le plus d’impact. Mais comment y remédier ?

 
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