Inondation à Pour deux (Ph KOACI)
La tranquillité du petit village de Pour deuxsitué dans le canton Zarabaonprès Écrivainsa été brutalement interrompue par un phénomène naturel d’une rare intensité.
Depuis vendredi 27 septembre, les habitants vivent dans la désolation après une averse d’une violence inouïe. Les eaux déchaînées ont englouti une grande partie du village et provoqué la perte de nombreuses propriétés et laissé plusieurs familles sans abri.
Ce désastre, qui a plongé Pour deux dans le chaos, ont frappé de plein fouet une quarantaine d’habitations, selon les estimations fournies par Oulaï Jean-Marc, planteur du village. Il a décrit avec émotion la scène apocalyptique qui s’est déroulée cette nuit-là.
« Tout a commencé dans le quartier ‘Cedeao’, près du ruisseau qui borde le village. L’eau monta si vite que personne n’eut le temps de réagir. Les habitants, paniqués, n’ont pu emporter que quelques vêtements, laissant tout le reste à la merci des vagues déchaînées”, a-t-il déclaré, visiblement encore marqué par l’événement.
Le phénomène météorologique qui a provoqué cette inondation a ses racines profondes dans les pluies incessantes qui s’abattent sur la communauté autonome des Montagnes depuis plusieurs mois.
Depuis mars, des pluies d’une intensité inhabituelle s’abattent sur l’ouest de la Côte d’Ivoire, déstabilisant les rivières et ruisseaux de la région. Parmi ces cours d’eau, la rivière N’zo, qui coule à proximité Pour deuxsubitement gonflé sous l’effet des pluies, inondant des zones qui n’avaient jamais connu de telles inondations. « Les habitants n’étaient pas préparés à cette montée des eaux. Ils ont été surpris par la crue du fleuve, une situation inédite ici”, a ajouté Oulaï Jean-Marc, faisant écho à l’incompréhension qui règne parmi eux. population lieu.
En conséquence, plusieurs familles ont dû fuir leur domicile pour se réfugier chez des proches ou des habitants de la région aux ressources limitées, mais à cœur ouvert pour accueillir les victimes. Parmi ces réfugiés involontaires se trouvent des étudiants, démunis et perdus, ayant vu leurs manuels scolaires emportés par les eaux. Cette situation aggrave le désarroi de ces jeunes, à quelques semaines seulement de la reprise des cours, rendant incertain leur avenir scolaire. Là populationdésemparé, ne sait plus vers qui se tourner, espérant que les autorités interviendront rapidement pour lui apporter une aide d’urgence.
Les victimes espèrent un geste fort de la part du gouvernement pour les aider à se relever de ce drame. La distribution de kits de première nécessité, une aide financière et la mise à disposition de logements temporaires font partie des attentes pressantes des victimes.
Jean Chresus, Abidjan
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