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RAPPORTS. Des incendies en cascade dans le Nord, comme dans la commune de Poum très touchée par la sécheresse

Depuis quelques semaines, la saison des incendies a débuté dans le nord de la Nouvelle-Calédonie. Les équipes au sol sont déjà très sollicitées en raison de la sécheresse et des vents violents. Manque de moyens, fatigue, en septembre, pompiers et sécurité civile étaient sur tous les fronts.

«Partout est sec. La pluie ne semble pas vouloir se montrer. 800 hectares sont partis en fumée entre Kaala-Gomen et Koumac, plus de 1 000 entre Poum et Arama, 700 hectares du côté de Pouembo.

Et chaque année, les feux de forêt se rapprochent des habitations. Dans cette vallée isolée de la région de Poum, on ne les compte plus. La cause, bien souvent, est un incendie mal maîtrisé selon Charly Hoxy, habitant d’un lotissement de la commune. « Au lieu de rester près du feu, ils le quittent et vont faire autre chose. Quand il part, nous ne pouvons rien faire.

Malgré la menace, il est impossible pour Charly de vivre ailleurs que sur ses terres. « Si jamais vous partez et quittez vos maisons, qu’allez-vous faire lorsque l’incendie éclatera ? Nous sommes là pour sécuriser les maisons, nous nous entraidons. Nous aidons les autres, ceux qui sont seuls.

Le Caporal-chef Franck Dahot est le seul pompier à Poum. « On a fait des pare-feux pour limiter un peu les dégâts. Avec le manque de moyens matériels et humains, nous anticipons cela.

Les traces tracées par les engins de chantier sont, pour l’instant, le seul moyen de lutter contre l’incendie. Sans son camion, réquisitionné à Nouméa depuis le 13 mai, le pompier utilise ses ressources pour préserver les 500 km2 de la savane à niaoulis dont il est le gardien.

On met en place des coupe-feu, on nettoie autour des habitations. Cela nous permet d’anticiper et de protéger les habitations.

Franck Dahot, chef des pompiers de Poum

Malgré ses efforts, les incendies se sont multipliés, les flammes attisées par le vent ont contourné la colline et le coupe-feu et menacé les habitations.

En renfort, au plus près des flammes, les hommes de la Sécurité Civile. L’adjudant Yvannick Vakié dirige les opérations. « Nous avons beaucoup de difficultés car nos camions ne passent pas sur beaucoup de pistes. C’est un travail minutieux. Il faut continuer à gratter et à travailler selon les objectifs. Maintenant, nous laissons le feu évoluer et nous protégeons les maisons et nous essayons de laisser le feu atteindre les voies principales.

Nous avons beaucoup de difficultés car nos camions ne passent pas sur beaucoup de pistes.

Yvannick Vakié, chef de la sécurité civile de Koné

Les équipes sont appuyées par un hélicoptère. Presque à l’aveugle dans l’épais brouillard, il laisse tomber 800 litres d’eau à chaque passage et soulage le travail des pompiers au sol. Il faut également rester vigilant avec les consignes de sécurité. “La fatigue est présente, il ne faut pas avoir d’accident”, souligne Yvannick Vakié.

L’impact des incendies est parfois irréversible pour la biodiversité unique de la Nouvelle-Calédonie. Les sols épuisés mettront des années à se régénérer. Hommes de la sécurité civile et pompiers tentent, au péril de leur vie, de préserver ce qui peut l’être. Déjà près de 3 000 hectares ont brûlé alors que la saison sèche ne fait que commencer.

 
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