News Day FR

Doubs. Un nouveau corps retrouvé au pied du Pont du Diable à Sainte-Anne

Sur les routes sinueuses qui donnent accès au Pont du Diable, le clignotement des gyrophares est devenu un indicateur inquiétant pour les riverains. Depuis plusieurs années, cette structure vertigineuse qui relie les communes de Sainte-Anne et Crouzet-Migette, est le théâtre de nombreux suicides. Samedi, des plongeurs de Besançon ont découvert le corps d’un homme d’une trentaine d’années dans une retenue en contrebas.

Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs.

En cliquant sur “J’accepte”des cookies et autres traceurs seront placés et vous pourrez visualiser le contenu (plus d’informations).

En cliquant sur “J’accepte tous les cookies”vous autorisez le dépôt de cookies et autres traceurs pour le stockage de vos données sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

Vous pouvez retirer votre consentement à tout moment en consultant notre politique de protection des données.
Gérer mes choix


J’accepte
J’accepte tous les cookies

De nombreux suicides en quelques années

La victime du Haut-Doubs avait disparu depuis la veille. Son véhicule a été localisé ce week-end, à proximité du pont. Les pompiers ont mené des recherches avec l’appui d’une équipe de secours en milieu dangereux et de plongeurs de Besançon. Dans un petit point d’eau situé à 80 m en contrebas de la structure, ils ont retrouvé le corps sans vie du malheureux. Il a été pris en charge par les pompes funèbres. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place pour ses proches, présents sur place.

L’histoire se répète pour Joël Bôle, à la tête de la mairie depuis 1988. « Lors de mes premiers mandats, je n’ai eu qu’un seul cas. Mais ces dernières années, ils ont été très nombreux. C’est devenu un lieu classé pour les personnes en souffrance », constate le maire. Un drame qui ravive des souvenirs douloureux pour l’élu. En 2018, il avait tenté de sauver une jeune femme venue de Paris pour se suicider. En pleine nuit, il avait retenu cet étudiant en droit, suspendu au-dessus du vide. « Son imperméable a fini par rester entre mes mains. Elle s’appelait Constance. Chaque fois qu’il y a un suicide, je revois le regard de cette dame. »

Un pont « dégradé »

Depuis, il tente d’agir pour limiter ces actes désespérés. « J’ai écrit des courriers à la préfecture, nous avons eu des réunions pour essayer de trouver des solutions. Malheureusement, je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit qui puisse être fait. Quand la vie devient trop difficile, les gens parviennent toujours à se suicider. »

Dernier espoir avec de gros travaux, et une réfection complète de la structure. « Le pont est endommagé. Je m’inquiète lorsque je vois des engins lourds l’utiliser et des touristes entassés contre cette barrière qui n’est pas solide. J’ai écrit à ce sujet au président du ministère en août, mais je n’ai reçu aucune réponse. » Pour étayer son propos, Joël Bôle a inclus des photos du garde-corps, cassé par endroits. Il attend désormais l’aide du Département pour sécuriser les travaux et relever les garde-corps de ce bâtiment devenu dangereux.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :