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En direct – Après avoir tué le chef du Hezbollah, Israël mène de nouvelles frappes au Liban

“La ligne” de Nasrallah “continuera et son objectif sacré sera atteint avec la libération de Jérusalem”, a promis de son côté Téhéran.

“Incontrôlable”

Plusieurs cadres du Hezbollah ont été tués aux côtés de Hassan Nasrallah dans l’opération baptisée “Ordre Nouvel”, a indiqué Israël.

« La plupart » des hauts dirigeants de l’organisation ont été tués lors d’opérations israéliennes ces derniers mois, selon Israël.

À la tête du Hezbollah depuis 1992, Hassan Nasrallah, 64 ans, était un homme de religion qui faisait l’objet d’un véritable culte de la personnalité auprès de ses partisans, notamment au sein de la communauté musulmane chiite dont il est issu. Pendant des années, il vivait caché et apparaissait rarement en public.

Son cousin Hachem Safieddine, figure éminente du Hezbollah, semble être un successeur potentiel.

Téhéran a demandé samedi soir une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour « prendre des mesures immédiates et décisives pour mettre fin à l’agression israélienne et éviter d’entraîner la région dans une guerre totale ».

“Profondément préoccupée”, la Chine a appelé dimanche à “des mesures immédiates pour calmer la situation et éviter que le conflit ne s’étende davantage, voire ne devienne incontrôlable”.

“Dans la rue”

Trente-trois personnes ont été tuées et 195 autres blessées par les frappes israéliennes au Liban samedi, selon le ministère de la Santé.

Les bombardements israéliens ont jeté plus de 200 000 personnes sur les routes du Liban et plus de 50 000 ont fui vers la Syrie voisine, a indiqué l’ONU.

“Je n’ai même pas pris de vêtements, je n’aurais jamais pensé que nous partirions comme ça, pour nous retrouver soudain dans la rue”, a déclaré à l’AFP Rihab Naseef, 56 ans, habitante du sud de Beyrouth.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé dimanche une opération d’urgence pour fournir une aide alimentaire à un million de personnes touchées par les violences au Liban.

Financé et armé par l’Iran, le Hezbollah a été créé en 1982 à l’initiative des Gardiens de la révolution.

Malgré les frappes incessantes menées par Israël, le mouvement a annoncé samedi avoir tiré des roquettes contre le nord d’Israël, dont la plupart ont été interceptées.

Dimanche, l’armée israélienne a rapporté qu’environ huit projectiles tirés depuis le Liban étaient tombés dans des zones ouvertes à la périphérie de Tibériade, dans le nord d’Israël.

Elle a également ajouté avoir intercepté une « cible aérienne » venant de la mer Rouge, où les rebelles houthis pro-iraniens ont revendiqué plusieurs attaques contre Israël ces derniers mois.

Des sirènes d’alerte ont retenti dans la nuit dans plusieurs régions du nord d’Israël ainsi qu’à Jérusalem, selon l’armée.

Ils ont également retenti à Eilat, à l’extrême sud du pays, ville vers laquelle la « Résistance islamique en Irak », nébuleuse de groupes armés pro-iraniens, a affirmé images à l’appui avoir lancé un drone dans la nuit.

« Défaite totale » ?

“Si, à ce stade, le Hezbollah ne répond pas avec son arsenal de missiles de précision à longue portée, nous conclurons qu’il n’en a tout simplement pas la capacité”, a déclaré Heiko Wimmen, spécialiste de la région à International Crisis. Groupe (ICG).

“Soit nous assistons à une réaction sans précédent du Hezbollah (…) Soit sa défaite totale”, ajoute-t-il.

Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023.

Après un an d’échanges de tirs sporadiques de l’autre côté de la frontière, Israël a lancé il y a près d’une semaine une vaste campagne de bombardements contre le mouvement chiite au Liban.

Israël affirme agir pour arrêter les tirs du Hezbollah vers le nord de son territoire et permettre ainsi le retour de dizaines de milliers d’habitants contraints de fuir.

Dans le même temps, il poursuit sans répit son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza où au moins six personnes ont été tuées dans des frappes à Gaza ville, Jabalia (nord) et Nousseirat (centre), selon la Défense civile dans le territoire palestinien assiégé.

L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.205 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant des otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. de Gaza. Sur les 251 personnes prises en otages le 7 octobre, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

 
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