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Ghislain Ponticaccia, toulonnais parmi l’élite mondiale du bodybuilding

Muscles saillants et veines visibles. 94kg à la pesée pour 1,69m. Et surtout pas un pet de graisse.

Le corps de Ghislain Ponticaccia, responsable du centre de remise en forme Pacific Gym à Toulon et champion de musculation, est le résultat de 18 années de musculation.

Pour parvenir à ce résultat impressionnant, l’athlète toulonnais a dû soulever des tonnes de fonte. Et a travaillé sur son esprit. Sans relâche.

« Le même titre que Schwarzy »

Cet ancien rugbyman, licencié numéro 9 de 5 à 18 ans au club de La Valette, a d’abord pratiqué la musculation pour “se sentir mieux”.

« J’étais le maigre de l’équipe, celui qui se cachait derrière les gros. Au moindre coup d’épaule, je m’envolais”ce gars de presque 100 kg rit aujourd’hui.

«Je ne me sentais pas bien dans ma peau parce que je pensais que j’étais trop mince, alors j’ai commencé la musculation. Et puis, j’ai développé une passion pour ce nouveau sport.

En 2018, il participe à son premier concours, à La Ciotat. «J’ai été repoussé. J’ai fini dernier. » Des débuts peu encourageants… Mais trois ans plus tard, aidé par un coach, il remporte les Championnats d’Europe Nabba (National Amateur Body-Builders Association), catégorie mi-lourds (moins de 89 kg).

“Le Nabba est la plus ancienne fédération, celle qui a introduit Arnold Schwarzenegger… J’ai donc le même titre que Schwarzy, mais nous n’avons pas la même carrière”, il rit. Et un an plus tard, en 2022, il devient Mister Univers : champion du monde.

Physique et mental

Aujourd’hui, Ghislain a quitté les compétitions de Nabba pour le NPC, le Comité National de Physique, devenu la plus grande organisation de bodybuilding amateur.

UN « organisation émergente où il y a plus d’argent », précise-t-il. Et dans lequel il est arrivé 2ème de sa catégorie des mi-lourds, trois années de suite.

Un changement de fédération, et aussi de catégorie. « Chez les poids lourds (90 à 102 kg), il faut beaucoup de mental » » reconnaît le sportif de haut niveau. Et la chaîne “entre 8 et 10 poses requises” devant un jury exigeant.

Un environnement où les plus ambitieux doivent aussi composer avec les réseaux sociaux. « Les sponsors veulent avant tout de la visibilité, des followers… Pour eux, les titres passent presque au second plan »note le champion du monde.

Des performances qui nécessitent une discipline de fer. Depuis avril, Ghislain est “préparation”. Autrement dit, il s’entraîne six jours par semaine, et suit un programme nutritionnel drastique.

Au menu : des protéines – l’équivalent de 10 hamburgers par jour – des légumes verts, comme les asperges “pour leur effet diurétique”, “un peu d’amidon” et “six litres d’eau”. Et surtout « pas de matières grasses et moins de glucides ». Résultat, des muscles saillants et seulement « Indice de masse corporelle de 3 à 4 % ».

Le gérant du Pacific Gym, qui pratique la musculation depuis 18 ans, met en garde les amateurs. « Attention, ce n’est pas un physique qu’on peut avoir toute l’année. Ce n’est pas un corps sain. En règle générale, l’IMC remonte à 10-12 %.

Et un tel physique impose aussi des limites. « Par exemple, je ne peux pas courir parce que le poids de mon corps est trop lourd pour mes articulations. »

Le Saint Graal

Ce père de quatre enfants en a fait l’amère expérience l’année dernière. « Je me suis rompu le tendon rotulien alors que je jouais au rugby avec mon fils de cinq ans… » Après une opération réussie et une guérison progressive, le champion a retrouvé « au centre de la scène ».

Après une première compétition chez les poids lourds où il a terminé 3e, mi-septembre à Londres, Ghislain s’envolera pour Milan le 5 octobre. « Rejoignez l’Olympia, l’élite du bodybuilding, le Saint Graal ».

 
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