Deux garçons de 13 ans ont été condamnés ce vendredi au Royaume-Uni à au moins huit ans et demi de prison et à passer le reste de leur vie en probation, pour le meurtre à la machette d’un homme de 19 ans. Agés de 12 ans au moment des faits, ils sont les plus jeunes condamnés pour meurtre dans le pays depuis plus de 30 ans, et les plus jeunes à avoir commis un meurtre à l’arme blanche dans le pays.
Tué à coups de machette dans un parc
Les attaques à l’arme blanche sont un fléau au Royaume-Uni, où une interdiction des machettes et des couteaux de type “zombie” (armes à double tranchant et à lames recourbées) est entrée en vigueur mardi.
Le 13 novembre 2023, les deux garçons, dont l’identité ne peut être révélée pour des raisons juridiques, ont tué à coup de machette Shawn Seesahai, 19 ans, qui se trouvait avec des amis dans un parc de Wolverhampton, une ville du centre de l’Angleterre.
Une demande de libération sera possible dans huit ans et demi
Les deux garçons ont été reconnus coupables en juin dernier par la Crown Court de Nottingham, à l’issue d’un procès d’un mois au cours duquel ils ont nié les faits et tenté de se rejeter la faute. « Ce que vous avez fait est horrible et choquant. Vous ne connaissiez pas Shawn, il vous était étranger », leur a dit la juge Amanda Tipples.
Les deux adolescents ont été condamnés à des peines de prison à durée indéterminée mais pourront demander leur libération après avoir passé huit ans et demi en prison. Si cela est accepté, ils seront alors soumis à un régime de contrôle probatoire pendant toute leur vie.
Shawn Seesahai était au Royaume-Uni pour un traitement de la cataracte
La victime – originaire d’Anguilla dans les Caraïbes et venue au Royaume-Uni pour soigner une cataracte – a d’abord été frappée à l’épaule par l’un des deux accusés qui portait souvent sur lui une machette dont la lame mesurait plus de 42 cm, avant d’être frappé, piétiné et tué à nouveau. La machette a été retrouvée par la police sous le lit de l’un des deux garçons, nettoyé à l’eau de javel.
“En tant que procureurs, nous sommes souvent confrontés à des cas atroces, mais cette affaire est particulièrement bouleversante en raison de l’absurdité totale et des conséquences dévastatrices des actes des accusés”, a réagi Jonathan Roe, porte-parole du parquet. “A 12 ans, les accusés auraient dû profiter de leur enfance plutôt que de s’armer d’une machette et de tuer un innocent”, a-t-il ajouté.
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