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Des mesures de signalisation inadéquates du ministère des Transports ont contribué au décès sur le lieu de l’accident

La CNESST a rendu publiques les conclusions de son enquête sur l’accident qui a coûté la vie à une personne employée par une entreprise de forage, le 22 octobre 2023, à Saint-Janvier-de-Joly dans la région de Chaudière-Appalaches.

Le soir de l’accident, trois personnes de l’entreprise de forage travaillaient au nettoyage de la chaussée de l’autoroute 20, en direction est, à la suite d’un accident de la route survenu vers 17 h 30 impliquant un camion transportant une foreuse. de l’entreprise.

L’engin est tombé et s’est emmêlé dans le garde-corps du côté droit de la route, compliquant le travail des remorqueurs.

(Photo: CNESST)

Plus tard dans la soirée, la gestion du trafic a été assurée par un intervenant du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD). Ce dernier avait positionné son fourgon de signalisation de manière à fermer les deux voies de circulation en direction est afin de permettre l’opération de nettoyage et de remorquage.

Cependant, l’accotement n’avait pas été bloqué et un automobiliste s’est précipité dessus, heurtant au bord de l’accotement un des employés de l’entreprise de forage qui regagnait son pick-up.

Les secours ont été appelés et son décès a été constaté sur place.

Sur une animation de reconstitution de la CNESST fournie aux médias, on voit bien que l’automobiliste a bien vu les feux d’avertissement de la fourgonnette MTMD puisqu’il a fait un détour à droite pour se glisser entre ce véhicule et la camionnette rouge garée du côté de la route.

(Photo: CNESST)

La CNESST a identifié les causes suivantes pour expliquer l’accident : la signalisation appliquée pour fermer les deux voies de l’autoroute 20, en direction est, a laissé l’accotement droit libre d’accès même si des travailleurs y étaient présents; et la mauvaise gestion du contrôle de la circulation lors de l’intervention de remorquage a exposé les travailleurs à des risques de collision.

Plus de formation nécessaire

La CNESST a demandé au MTMD de définir les limites d’une intervention d’urgence et de mettre en place une procédure relative au contrôle sécuritaire de la circulation en lien avec toute intervention d’urgence, c’est-à-dire des mécanismes d’assistance supplémentaires, des moyens de communication, des limites du pouvoir du superviseur. actions pendant l’attente et autres signaux à appliquer à mesure que la situation évolue. Il lui a également été demandé de former les travailleurs à cette procédure.

« Le MTMD a apporté des corrections entraînant certaines mises à jour de ses pratiques et de ses normes provinciales. Celles-ci sont présentement en cours de modification», précise la CNESST dans un communiqué.

Les conclusions de l’enquête seront transmises à l’Association des professionnels en réparation routière du Québec (APDQ) afin que leurs membres en soient informés. Le rapport d’enquête sera diffusé aux associations paritaires sectorielles ainsi qu’aux dirigeants des mutuelles de prévention.

De plus, la CNESST transmettra les conclusions de son enquête à la SAAQ dans le cadre de ses travaux avec la Table d’échange sur l’utilisation des feux d’avertissement.

 
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